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Élysée

Sondages, courriers, visites surprises: la méthode Macron pour mesurer l'opinion

Emmanuel Macron en déplacement à Villeneuve-Saint-Georges, le 14 février 2018

Emmanuel Macron en déplacement à Villeneuve-Saint-Georges, le 14 février 2018 - CHARLES PLATIAU / POOL / AFP

Pour prendre le pouls de l'opinion, le chef de l'État se renseigne grâce aux 1000 lettres qu'il reçoit chaque jour et n'hésite pas, lors de ces déplacements, à bousculer son emploi du temps pour une escapade dans les rues à la rencontre des Français.

Emmanuel Macron n’a sans doute pas dû apprécier le dernier sondage qui le crédite de 44% d’opinions favorables en février, soit six points de moins qu’en janvier. Car contrairement à ce qu’il a déjà pu laisser entendre, le chef de l’État se montrerait très attentif aux mesures de popularité le concernant depuis sa prise de fonction, rapporte La Parisien ce dimanche.

"Il regarde tous les sondages, même les plus bidons sur Internet", confie un de ses proches au quotidien.

Ce n’est pourtant pas faute de vouloir s’extirper de l’isolement élyséen pour redorer son image. "Il a besoin d’être connecté aux Français", affirme un de ses conseillers. Pour ce faire, Emmanuel Macron lit régulièrement les notes d’analyses hebdomadaires réalisées par le service de la correspondance présidentielle (SCP) qui concentrent les inquiétudes des Français et demande une synthèse trimestrielle. 1000 courriers par jour sont envoyés au président et plus de 200.000 lettres ont été comptabilisées depuis le début de son mandat.

En s’appuyant sur le contenu de ces missives, Emmanuel Macron tente de capter l’humeur des Français. Ces derniers temps, c’est la limitation de vitesse à 80km/h sur les routes secondaires, la hausse de la CSG et la réforme du baccalauréat qui semblent être au cœur de l’inquiétude des citoyens. D’où la chute soudaine de sa cote de popularité.

À la rencontre du peuple

Si les lettres envoyées au président l’informent des requêtes des citoyens, elles ne sauraient suffire à prendre le pouls de l’opinion. C’est pourquoi le chef de l’État s’accorde de temps à autre des escapades en ville lors de ses déplacements. "Il arrive qu’il parte, seul avec son épouse et des gardes du corps, juste pour prendre l’air, en fin de journée", raconte un de ses proches au Parisien. "Il fait ça pour jauger (…) C’est comme un sondage grandeur nature", explique encore un conseiller.

Désormais, le président prend ses précautions pour profiter de ces instants avec le peuple et évaluer son niveau de satisfaction: "Il demande que son emploi du temps soit allégé pour avoir ces aérations", témoigne un collaborateur du locataire de l’Élysée.

P.L