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Marche contre l'antisémitisme: Macron estime que le "débat" autour de sa présence "n'avait pas lieu d'être"

Critiqué pour ne pas s'être rendu à la marche contre l'antisémitisme dimanche dernier, Emmanuel Macron a assuré que "la place d'un président de la République n’est pas d’aller à une marche", surtout quand sa position sur un sujet n'est pas "ambiguë".

"Un débat qui n'avait pas lieu d'être." Alors que son absence dimanche à la marche contre l'antisémitisme a été largement commentée et parfois critiquée, Emmanuel Macron a répondu ce mercredi 15 novembre que "la place d'un président de la République n'est pas d’aller à une marche".

"La dernière fois qu’un prédécesseur a été à une marche, c’était le lendemain d’un attentat avec deux millions de personnes et plusieurs dizaines de chefs d’État (le 11 janvier 2015 après les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, NDLR)", a-t-il justifié.

Selon lui, sa "position sur l'antisémitisme" n'a jamais été "ambiguë". "J'ai toujours été implacable", a-t-il assuré. "À deux reprises, j’ai combattu le Front national devenu le Rassemblement national - dont les gènes, l’origine vient aussi de là - avec un très grande clarté."

Préserver "l'unité du pays"

La marche de dimanche, "j'en partage les attendus. Mais mon rôle n'est pas de faire une marche. Mon rôle est de travailler pour aider à la libération de nos otages", a poursuivi le chef de l'État, lors d'une conférence de presse en Suisse. "Et mon rôle est de continuer à préserver dans cette période, l'unité du pays et de ne jamais renvoyer dos-à-dos les uns et les autres", a-t-il insisté.

Comment le Rassemblement national évoque-t-il son passé antisémite?
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C'est pourquoi Emmanuel Macron a dit "condamner avec la plus grande force" la dégradation de dix stèles juives dans un cimetière militaire allemand de la Première Guerre mondiale dans l'Oise, dans un contexte de montée des actes antisémites.

"Après ce qui s'est passé cet après-midi, je ne peux qu'évidemment condamner avec la plus grande force le fait que les dix stèles juives ont été profanées", a déclaré le chef de l'État lors d'une conférence de presse en Suisse, rappelant son "engagement personnel" à "lutter de manière implacable et sans relâche contre toutes les formes d'antisémitisme".

Théo Putavy