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Élysée

Macron critique "ceux qui pensent que le summum de la lutte c'est les 50 euros d'APL"

Emmanuel Macron, le 5 mai 2018.

Emmanuel Macron, le 5 mai 2018. - Ludovic Marin - AFP

Dans un documentaire qui sera diffusé ce lundi soir sur France 3, le chef de l'Etat s'en prend aux défenseurs des APL, qui avaient été abaissées de 5 euros mensuels à l'automne.

Des propos qui ne devraient pas l'aider à reconquérir l'opinion. Dans Macron président, la fin de l'innocence, un documentaire diffusé ce lundi soir sur France 3 à l'occasion du premier anniversaire de son arrivée à l'Elysée, Emmanuel Macron critique "ceux qui pensent que le summum de la lutte c'est les 50 euros d'APL". Le président de la République les met en regard des "valeurs" pour lesquelles le colonel Beltrame est mort lors des attentats de Trèbes.

"Ces gens-là ne savent pas ce que c'est que l'histoire de notre pays"

"Le colonel Beltrame est mort parce que la France, ce sont des idées, des valeurs, quelque chose d'une guerre qui le dépasse. Les gens qui pensent que la France, c'est une espèce de syndic de copropriété (...)" et où l'"on invoque la tragédie dès qu'il faut réformer ceci ou cela, et qui pensent que le summum de la lutte c'est les 50 euros d'APL, ces gens-là ne savent pas ce que c'est que l'histoire de notre pays", déclare le chef de l'Etat dans un extrait du documentaire diffusé sur France Inter.

"L'histoire de notre pays, c'est une histoire d'absolu, c'est un amour de la liberté au-delà de tout, c'est une volonté de l'égalité réelle", ajoute le chef de l'Etat dans ce documentaire réalisé par Bertrand Delais.

Une baisse très critiquée

La baisse à l'automne dernier des APL (aides personnalisées au logement), de 5 euros mensuels pour 6,5 millions de ménages bénéficiaires, sans distinction, avait été vivement critiquée par les ONG de défense des mal-logés, les bailleurs sociaux et certains syndicats.

Dimanche, le secrétaire d'Etat à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, a reconnu sur France 3 que cette baisse avait été une "mauvaise décision". "Nous avons corrigé la chose, nous avons lancé une réforme de fond sur le logement social qui fait que demain, il n'y aura plus aucun perdant aux APL, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre Edouard Philippe avait qualifié de "pas intelligent" ce coup de rabot, qui représente une économie mensuelle de 32,5 millions d'euros pour l'Etat. Mais il l'avait justifié par la nécessité de réaliser les économies prévues dans le budget 2017 par la majorité précédente.

A.S. avec AFP