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Élysée

Loi Travail, SNCF: les contestations sociales s'amplifient à l'approche de l'Euro

Alors que l'Euro de football va débuter, la fronde contre la loi Travail ne s'apaise pas. Au contraire, le mouvement continue de s'étendre malgré les suppliques de l'Elysée et de Matignon.

Le gouvernement peine à éteindre la grogne sociale. Au programme mercredi, à deux jours de l'Euro de football, des grèves à la SNCF, dans les raffineries et des manifestations. Les demandes de François Hollande à cesser la grève à la SNCF, aujourd'hui principal champ de bataille contre la loi travail, n'ont pas été entendues, ni celles de Manuel Valls qui l'a qualifiée d'"incompréhensible".

Empruntant les mots du communiste Maurice Thorez pour appeler à cesser les mouvements sociaux contre la loi Travail, François Hollande a estimé qu'il fallait "savoir arrêter une grève". Mais il a coupé la fin de la citation: "il faut savoir arrêter une grève dès que satisfaction a été obtenue", ce que n'a pas manqué de faire remarquer la CGT mardi. 

La CGT note des "améliorations"

Reconduite pour ce mercredi, cette grève vise à défendre le régime des cheminots, à l'appel notamment de SUD-rail et FO-cheminots. La CGT-cheminots, premier syndicat au sein de l'entreprise ferroviaire, n'a pas donné de mot d'ordre et s'en est remise aux assemblées générales. Elle a toutefois noté des "améliorations arrachées" dans un premier projet d'accord.

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, qui a annoncé qu'elle signerait le projet d'accord, a dit souhaiter que la CGT "ne s'oppose pas" au projet. Pour la huitième journée consécutive, le trafic devait rester perturbé mercredi, avec une légère amélioration puisque trois TGV sur quatre circulent, un Transilien sur deux et six Intercités sur 10.

Tous les secteurs sont touchés

Agacés par le silence de François Hollande à qui ils ont adressé un courrier le 20 mai pour être reçus "rapidement", les syndicats contestataires se montrent déterminés à maintenir la pression sur d'autres fronts.

Ainsi la CGT annonce la poursuite de la mobilisation avec de nouvelles manifestations, mercredi et jeudi, à son initiative, avant une manifestation nationale parisienne le 14 juin à l'appel des sept syndicats opposés au projet de loi de Myriam El Khomri (CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, Fidl, UNL).

Comme au centre de traitement des déchets de la région parisienne, dans la zone industrielle du Havre ou à la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique), qui en est à sa deuxième semaine de grève, de même qu'à Feyzin (Rhône) où la direction avait pourtant annoncé la fin du mouvement. Des grèves ont également eu lieu dans le commerce, l'agroalimentaire ou l'énergie.

P.A.