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Élysée

Hollande moque les "esprits tourmentés" dans une allusion aux opposants à la loi Travail

François Hollande a ironisé mardi sur les "esprits tourmentés ou inquiets", dans une allusion aux mouvements sociaux contre la loi Travail et les grèves à la SNCF ou à Air France.

Toujours déterminé à illustrer son gimmick "ça va mieux", François Hollande a posé mardi la première pierre de la future usine pharmaceutique du groupe LFB à Bailleul-Sire-Berthoult, près d’Arras, dans le Pas-de-Calais. Un investissement de 300 millions d’euros avec, à la clé, l’embauche de près de 500 personnes sur cinq ans, rendu possible grâce à un article de la loi Macron ouvrant le capital de LFB, détenu à 100% par l’État, à des organismes publics, a défendu le Président.

"Ce n'était pas facile de convaincre", a rappelé le chef de l'Etat; "il y avait des esprits qui pensaient qu'on allait faire le privatisation de LFB".

"Il y a toujours des esprits un peu tourmentés ou inquiets, il y en a beaucoup d'esprits tourmentés et inquiets quand on y réfléchit bien. Moi j'essaie de les apaiser, je fais ce que je peux, mais il y en toujours qui essaient de voir du noir là où quelque fois je n'ose pas dire qu'il n’y a que du rose mais il peut y avoir du blanc", a-t-il plaisanté dans une longue digression alors qu'il essaie en vain de calmer la gronde dans la rue et dans sa majorité sur la loi Travail, la SNCF ou à Air France. "

Nous sommes dans une période où on parle beaucoup du dialogue social, mais "on le fait insuffisamment vivre", a déploré le chef de l'Etat, alors que, selon lui, "nos entreprises et nos industries ont besoin d'adapter en permanence leur organisation dans un cadre qui doit être négocié".

"La place de la négociation collective, c'est l'un des objectifs de la loi Travail et je voulais ici, une fois encore, en rappeler la nécessité", a-t-il souligné.

"Il faut savoir arrêter une grève"

Empruntant les mots du communiste Maurice Thorez pour appeler à cesser les mouvements sociaux contre la loi Travail, François Hollande avait déjà estimé qu'il fallait "savoir arrêter une grève", dans une interview à La Voix du Nord parue mardi.

Mais il a coupé la fin de la citation: "il faut savoir arrêter une grève dès que satisfaction a été obtenue". Ce que n'ont pas manqué de lui rappeler de nombreux internautes sur Twitter et notamment le socialiste Gérard Filoche.

K. L.