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Élysée

Les confidences de François Hollande aux lecteurs de "Mon Quotidien"

François Hollande a passé près de deux heures à la rédaction de "Mon Quotidien", en compagnie d'enfants.

François Hollande a passé près de deux heures à la rédaction de "Mon Quotidien", en compagnie d'enfants. - Rémy de la Mauvinière - AFP

François Hollande a joué les rédacteurs en chef de "Mon Quotidien" jeudi matin où il a passé près de deux heures. Après avoir piloté la conférence de rédaction, il a été interrogé par les jeunes lecteurs du journal. Ses notes à l'école, le général de Gaulle, son chien ... Le Président a livré quelques confidences..

"Enfant, vouliez-vous être président?", "Etiez-vous bon élève?". François Hollande s'est glissé dans la peau du rédacteur en chef journal Mon Quotidien jeudi matin. Et après avoir dirigé la conférence de rédaction, les jeunes lecteurs du journal lui ont posé quelques questions personnelles et surprenantes.

Mathilde, 10 ans, a expliqué sur le plateau de BFMTV l'avoir trouvé "assez rigolo". Elle a aussi raconté la question qu'elle lui a posé sur son chien Philae. Elle a ainsi appris que le labrador ne vivait pas dans le bureau élyséen. Le Président a invité la fillette à le rencontrer à l'Elysée.

"Il faut savoir si on a atteint l'objectif"

Alors qu'il opère une remontée spectaculaire dans les sondages, François Hollande a notamment été questionné sur les notes. "Ça peut arriver qu'on ait une mauvaise note, on en sait parfois les raisons", a dédramatisé François Hollande pour qui "il faut qu'il y ait une forme d'émulation à travers l'évaluation". "Il faut savoir si on a atteint l'objectif", a-t-il souligné.

"Il arrivait en tenue de général, j'avais du mal à m'identifier"

Au milieu des jeunes lecteurs du journal armés de leurs trousses et de leurs crayons pour passer le Président à la moulinette, François Hollande s'est livré sur son enfance. "C'était le général de Gaulle qui était Président quand moi j'étais enfant. Il n'y avait qu'une seule chaîne de télévision, c'est te dire si je suis âgé", a-t-il plaisanté, alors interrogé pour savoir s'il voulait déjà être Président quand il était enfant. "Il arrivait en tenue de général, j'avais du mal à m'identifier spontanément au Président", a poursuivi le chef de l'Etat avant d'expliquer qu'il s'intéressait déjà beaucoup à la vie politique, "même si elle était lointaine par rapport à la vie quotidienne".

Il avait onze ans lors de l'élection présidentielle de 1965, "la première au suffrage universel direct et à la télévision". "Ça m'a passionné, c'est pourquoi je me suis sans doute intéressé après à la vie de mon pays et à la politique", a poursuivi François Hollande. A l'époque, le socialiste François Mitterrand avait beau maîtriser ce nouvel outil de communication, il avait été battu par le général de Gaulle et avait dû attendre 1981 pour atteindre son objectif.

Ces confidences ont inspiré Berth, le dessinateur du journal des 10-14 ans, où avait officié avant lui Charb. Le rédacteur en chef du journal a en effet dévoilé un croquis du jeune François Hollande devant sa télévision.

"On n'est pas bon ou mauvais élève"

Au sujet de son niveau, François Hollande a joué les modestes: "j'avais des notes qui laissaient penser que j'étais bon élève". "On n'est pas bon ou mauvais élève", estime-t-il. "J'aimais l'école. J'avais cette chance d'aimer l'école", a-t-il expliqué précisant que sa matière préférée était les mathématiques. Mais il voyait aussi ce qu'était "l'humiliation de ceux qui étaient en difficulté". "J'étais solidaire, c'est pour ça sans doute que j'ai pris plus tard ces engagements", a-t-il souligné dans un autre aller-retour entre son enfance et sa vie politique. 

Tout comme Jacques Chirac qui s'était livré au même exercice en 2002, François Hollande semblait à l'aise dans son rôle de rédacteur en chef. Il n'est en effet pas étranger à l'univers de la presse. Il a écrit quelques chroniques et éditoriaux au Matin de Paris en 1985 et 1986, qu'il signait "François Holland", sans le E final.

Cette matinée lui a permis de dévoiler une partie de sa personnalité. Une séquence qu'il ne voulait pas manquer et qu'il a reportée de quinze jours en raison des attentats qui ont eu lieu à Paris.

Karine Lambin