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Élysée

L'hypothèse d'un départ de Manuel Valls posée, l'Elysée et Matignon démentent

Evoquée par certains médias, l'hypothèse d'un remaniement ministériel -avec un départ de Manuel Valls- est démentie ce dimanche soir par l'Elysée et Matignon.

Manuel Valls a-t-il été trop loin en laissant une nouvelle fois planer le doute sur sa candidature à la primaire de la gauche, y compris face à François Hollande? Dimanche soir, l'Elysée et Matignon démentent auprès de BFMTV l'hypothèse d'un remaniement imminent et d'un départ de Manuel Valls de son poste de Premier ministre. "Pure invention", commente un proche du chef de l'Etat. 

"Manuel Valls sera encore Premier ministre demain. Et il sera bien en Tunisie" lors d'un voyage calé à l'agenda, assure une autre source. Même son de cloche chez la secrétaire d'Etat à l'aide aux victimes des attentats Juliette Méadel sur BFMTV. "Attention à ne pas propager de fausses informations" a-t-elle demandé. 

Le Parisien évoquait dans la soirée la possibilité de confier la direction du gouvernement à Bernard Cazeneuve, l'actuel ministre de l'Intérieur. Le quotidien cite des proches de François Hollande qui auraient été "ulcérés" par l'attitude de Manuel Valls. 

Les couleuvres de François Hollande

Pourtant, et alors qu'il était en déplacement à Madagascar, François Hollande a avalé des couleuvres tout le week-end. Claude Bartolone l'a une nouvelle fois tancé en public, Manuel Valls a bravé son autorité dans une attitude qui rappelle celle employée par Emmanuel Macron avant son départ du gouvernement puis sa candidature à la présidentielle. 

Même la fidèle Christiane Taubira a jugé qu"'il n'y a plus de place pour les fidélités dépassées" alors que les Radicaux de gauche, alliés de la première heure, ont décidé de présenter leur propre candidat. 

La sentence de Macron

"Face au désarroi, au doute, à la déception, à l'idée que la gauche n'a aucune chance, je veux casser cette mécanique qui nous conduirait à la défaite", a lâché dimanche Manuel Valls. François Hollande lui laisse son camp dans le noir. Seule certitude, la date limite des dépôts de candidature pour la primaire de la gauche est fixée au 15 décembre. Avec François Hollande? Avec Manuel Valls? Les deux? 

"On ne peut pas être à la fois Premier ministre et candidat à la primaire", juge Arnaud Montebourg qui estime que "cette rivalité doit cesser dans l'intérêt de la gauche". Invité de BFMTV, Emmanuel Macron a tranché: "Il y a une incohérence à suivre la ligne qui est la sienne". En clair si ses ambitions ou ses désaccords sont trop grands il doit quitter le gouvernement et se jeter dans le grand bain. Comme lui a su le faire en son temps.

Samuel Auffray et Thomas Soulié