L'essentiel de l'interview de Hollande sur Canal +

Annonces, prises de position et détails croustillants. Voici ce que l'on pouvait retenir du passage de François Hollande dans "Le Supplément" de Canal Plus dimanche midi.

Pour les trois ans de son mandat, François Hollande s'est livré à une nouvelle expérience télévisuelle: il était l'invité de l'émission de Canal+, Le Supplément, un magazine d'information avec une touche de divertissement.

> Saisie du Conseil constitutionnel sur la loi sur le renseignement

François Hollande a annoncé dimanche lors de l'émission Le Supplément sur Canal Plus qu'il saisira le Conseil constitutionnel à la fin des débats parlementaires pour que les sages vérifient la conformité de la loi sur le renseignement, notamment au regard du respect des libertés individuelles.

"Cette loi ne remet en aucune façon en cause les libertés", a assuré le chef de l'Etat qui la présente comme une avancée démocratique. Evoquant les pratiques passées des services de renseignement, François Hollande concède: "Ça existait et il n'y avait pas de loi pour le contrôler. Maintenant, il y a une loi".

> Elargissement de la prime d'activité

Cette prime concernera "toutes les personnes qui sont dans ce qu'on appelle les petits boulots, l'intérim, le temps partiel, pour leur donner un avantage supplémentaire, pour que ça puisse être avantageux de continuer à travailler". Le RSA activité, "ceux de moins de 25 ans ne pouvaient pas y avoir droit. Or précisément, les plus précaires sont souvent les jeunes (...) Ceux-là pour les valoriser, les favoriser, ils vont avoir cette prime d'activité". Coût évalué: "4 milliards".

> La pique au FN

Les électeurs ayant basculé de la gauche au Front national "ne croient plus au système démocratique", déplore François Hollande. Il dénonce "la mystification" de Marine Le Pen, qui "s'exprime comme un tract du Parti communiste des années 70. Sauf que le PC ne demandait pas qu'on chasse les étrangers et les pauvres".

Le Parti communiste n'a pas apprécié cette comparaison, évoquant une "faute", "indigne et "navrante".

> Un échange centré sur Dieudonné et les juifs avec des lycéens

Décrétée "priorité" du quinquennat, la jeunesse était également au centre des débats. Suivis une semaine durant par la chaîne, qui les montre notamment débattre de l'attentat contre Charlie Hebdo et de la liberté d'expression, cinq lycéens ont pris place, en fin d'émission, autour du chef de l'État.

Outre les "trucs à régler" comme "le chômage", rapidement évacués en fin de séquence, l'échange a quasi exclusivement tourné autour d'un seul thème: les religions, les juifs et Dieudonné, récemment condamné pour apologie d'actes de terrorisme ou encore provocation à la haine raciale.

> Objectif 2017

"Les dernières minutes" du quinquennat seront "de la même intensité" que les "premières semaines", a dit le Président. "Je ne veux rien lâcher. Et ce n'est pas parce qu'il y aura une campagne - il y aura de toute façon une campagne, nous verrons si j'y serai -, mais de toute manière je travaillerai", a-t-il ajouté.

Interrogée sur ce sujet dans l'émission BFM politique, Marisol Touraine s'est montrée optimiste. La ministre de la Santé n'a "aucun doute sur le fait qu'il puisse être réélu président de la République".

> "Silence" sur sa vie privée

Les informations de Closer et Voici sur sa liaison avec Julie Gayet "n'existent pas". "Elles me touchent mais elles ne doivent pas me concerner". "Je ne fais pas procès mais je fais en tout cas silence", a-t-il déclaré.

> Habillé correctement"

Cette interview fleuve a aussi été l'occasion de moment de détente. " On peut respecter les Français en étant habillé correctement, pas luxueusement (…) "Moi président, je choisis mes costumes", a-t-il lors de la chronique mode de Marc Beaugé.