BFMTV
Élysée

Julian Assange demande l'asile à la France, François Hollande dit non

Julian Assange, fondateur de WikiLeaks.

Julian Assange, fondateur de WikiLeaks. - AFP

"Monsieur Hollande, accueillez-moi en France", a demandé le fondateur de WikiLeaks, dans une lettre ouverte publiée ce vendredi par Le Monde. L’Elysée a fait savoir dans la foulée que cette demande était rejetée.

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a demandé au président de la République François Hollande de l’accueillir "en France", dans une lettre ouverte publiée dans Le Monde ce vendredi.

Se disant victime d’une "persécution politique d’une ampleur inédite", Julian Assange, qui vit reclus dans l'ambassade d'Equateur à Londres depuis le mois de juin 2012, estime que sa vie "est en danger" et que "seule la France se trouve aujourd’hui en mesure de [lui] offrir la protection nécessaire".

Demande rejetée

L'Elysée a répondu dans la foulée que la France ne pouvait "pas donner suite" à cette demande:

"La situation de [Julian] Assange ne présente pas de danger immédiat. Il fait en outre l’objet d’un mandat d’arrêt européen", est-il écrit dans le très bref communiqué de la présidence de la République.

Assange "touché" par les propos de Taubira

Dans sa longue lettre ouverte, l'activiste australien de 43 ans loue la France pour son engagement dans "toute son histoire dans la lutte pour les valeurs" qui sont les siennes. 

"En m'accueillant, la France accomplirait un geste humanitaire mais aussi probablement symbolique, envoyant un encouragement à tous les journalistes et lanceurs d'alerte", écrit Julian Assange.

"J’ai été particulièrement touché par l’appel inattendu du gouvernement français, par la voie de la ministre de la justice et garde des sceaux Christiane Taubira, et relayé par des dizaines d’autres personnalités, à ce que la France me donne l’asile", écrit encore le fondateur de WikiLeaks.

Manuel Valls avait déjà dit non

Sur BFMTV, Christiane Taubira avait déclaré le 26 avril dernier qu’elle ne serait "pas choquée par l’idée" d'accueillir Julian Assange en France, "un geste symbolique" puisque le gouvernement a "introduit dans la loi une protection des lanceurs d'alerte".

La veille, le Premier ministre Manuel Valls avait fermé la porte à un éventuel asile politique en France, jugeant que "la question ne se posait pas". Publiés mi-juin, des documents de Wikileaks ont révélé que les trois derniers présidents français, Jacques Chirac, Nicolas Sarkoz et François Hollande, ont été visés par les écoutes de la NSA, l'agence nationale de sécurité américaine. 

C. P.