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Israël-Hamas: Macron réaffirme la position d'équilibre de la France devant des dirigeants arabes

Emmanuel Macron à l'Élysée le 22 novembre 2023

Emmanuel Macron à l'Élysée le 22 novembre 2023 - Ludovic MARIN / POOL / AFP

Le chef de l'État, qui a accueilli notamment des représentants des représentants de l'Arabie Saoudite, de l'Égypte, des territoires palestiniens mercredi , a salué "la lueur d'espoir" après l'annonce d'une trêve et la libération d'otages dans la bande de Gaza, désormais repoussées.

Une réunion à l'Élysée pour faire passer quelques messages. Emmanuel Macron a reçu mercredi après-midi à l'Élysée les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes et musulmans pour évoquer la situation au Moyen-Orient, plus de six semaines après les attaques du Hamas contre Israël.

"C'est la première fois qu'il y a une lueur d'espoir (...) grâce à la trêve de quelques heures et la possible libération des otages", s'est félicité le président devant ces dignitaires dans une vidéo qu'il a diffusé ce jeudi matin sur X (anciennement Twitter) ce jeudi matin.

Une trêve et des libérations qui n'interviendront finalement pas "avant vendredi"

Après des semaines de négociations, une trêve aurait dû débuter dans les prochaines heures en permettant la libération de dizaines d'otages d'ici dimanche. Environ 240 personnes ont été enlevées lors de l'attaque sanglante lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre dernier.

La presse israélienne avait fait état d'un projet de libération des premiers otages à midi. 50 otages devraient être libérés en échange de 150 prisonniers palestiniens durant la trêve.

Mais le chef du Conseil national de la sécurité israélien, Tzachi Hanegbi, a finalement déclaré que la libération des otages n'interviendra "pas avant vendredi" et que les négociations "se poursuivent sans cesse".

"La France ne pratique pas le double standard"

Emmanuel Macron a également profité de ces échanges avec des représentants de l'Arabie saoudite, de l'Égypte, de la Jordanie, des territoires palestiniens, de l'Indonésie, ou encore de la Turquie pour rappeler la position de la France.

"Dès le premier jour, nous avons condamné les attaques terroristes perpétrées par le Hamas", a rappelé le chef de l'État, évoquant encore "le droit d'Israël à se défendre" dans le respect de "droit de la guerre et du droit international".

"C'est pourquoi nous avons aussi condamné le bombardement de civils et d'infrastructures civiles, parce que la France ne pratique pas le double standard", a tenu à préciser le président.

Macron à la recherche de l'équilibre

Sans la citer nommément, le locataire de l'Élysée évoque la situation de l'hôpital Al-Chifa. Depuis des semaines, l'état hebreu affirme que le Hamas utilise ce lieu comme centre opérationnel. De quoi justifier, selon l'armée, les bombardements continus qui visent l'immense complexe médical.

Le gouvernement du Hamas a annoncé mardi que 14.128 Palestiniens avaient été tués dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Craignant l'importation du conflit en France, le chef de l'État veille ces dernières semaines à afficher une posture d'équilibre entre soutien à Israël et appel à la désescalade.

"La guerre continue" pour Netanyahu

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué espérer "arriver à la libération de tous les otages", se félicitant de "la pression militaire incessante" contre le Hamas "pour leur retour".

"La guerre continue, nous allons continuer cette guerre jusqu'à ce que nous ayons atteint tous nos obstacles", a encore asséné le dirigeant.

Marie-Pierre Bourgeois