"Ils font du fric avec le gaz": à Rungis, Macron interpellé sur l'impact des sanctions contre la Russie

Interpellé sur l'impact des sanctions économiques occidentales, le chef d'État a mis en doute les "statistiques russes" et assuré que l'économie de la Russie "souffrait beaucoup".

En déplacement sur le marché de Rungis ce mardi matin, Emmanuel Macron a répondu en des termes tranchants à un homme qui déplorait le faible impact des sanctions occidentales sur l'économie russe.

"On voulait les isoler, et aujourd'hui ils n'ont perdu que 2%", a regretté ce dernier. Selon l'agence de statistiques russe Rosstat, le PIB de la Russie s'est en effet contracté de 2,1% en 2022 - un pourcentage sérieusement mis en doute par le le chef de l'État français dans cette séquence, diffusée par un journaliste de LCI.

"Et vous, vous avez confiance dans les instituts de statistique russes ?", a rétorqué Emmanuel Macron. "C'est eux qui disent moins 2%. Moi, je dis que c'est beaucoup plus."

Des chiffres issus de la "propagande"

"Il y a des centaines de milliers de jeunes qui sont partis pour ne pas être mobilisés", a enchaîné Emmanuel Macron.

Pour le président de la République, les Russes "ont perdu plein d'opportunités", même s'ils "font du fric avec le gaz qu'ils vendent à d'autres". "Mais le reste de l'économie souffre beaucoup", estime-t-il.

Emmanuel Macron a conclu qu'il ne croyait "pas du tout à ces chiffres", qu'il a qualifiés de "propagande", déclarant que la Russie n'était "plus un pays démocratique libre avec un institut indépendant".

Isabelle Missiaen