Hollande sur la Syrie: une décision prise "dans les prochains jours"

Le président français a indiqué mardi qu'une "réponse" serait apportée à l'attaque aux armes chimiques perpétrée mercredi près de Damas, dont il a eu la "confirmation".

Le président François Hollande a indiqué mardi avoir eu la "confirmation" de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie mercredi dernier. "Tout porte à croire que c'est le régime[de Damas] qui est à l'origine", a-t-il poursuivi, de ce qu'il a qualifié d'"ignominie".

Devant les ambassadeurs réunis dans la salle des fêtes de l'Elysée, le président a fixé mardi après-midi la doctrine de Paris sur la Syrie, au moment où la France se prépare à une intervention alliée contre le régime de Damas.

"Prête à punir"

"Le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse", a-t-il martelé, "et la France est prête à punir ceux qui ont pris ces décisions infâmes de gazer des innocents". Il a par la suite précisé que la décision concernant une action militaire serait prise "dans les prochains jours".

"Engager ou ne pas engager la France, agir ou ne pas agir, décider ou ne pas décider, intervenir ou laisser faire - cette question (...) va revenir dans les prochains jours", a-t-il promis.

Un conseil de défense réuni mercredi

Pour justifier une telle action, dont il n'a pas précisé la nature, François Hollande a invoqué la "responsabilité de protéger les civils", telle que définie par les Nations unies. Il a également estimé que le conflit en Syrie était une "guerre civile" "menaçant aujourd'hui la paix dans le monde".

Pour le moment, le président a seulement indiqué qu'il avait décidé d'"accroître le soutien militaire à la coalition nationale syrienne", l'opposition au régime de Damas. Il a également annoncé la tenue mercredi d'un Conseil de défense qui se tiendra à 11h30, à l'issue du Conseil des ministres.

M. T.