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Élysée

Hollande sur la Syrie: "l'option militaire doit demeurer"

Le président de la République François Hollande

Le président de la République François Hollande - -

Le président de la République était dimanche l'invité du 20h de TF1 pour parler entre autres de la crise syrienne au lendemain de l'accord américano-russe. Voici ses principales déclarations.

François Hollande qui ne s'est pas exprimé à la télévision depuis le 14 juillet, était l'invité ce dimanche du 20h de TF1. Le chef de l'Etat a consacré une large partie de son intervention à la crise syrienne au lendemain de l'accord américano-russe, avant de tenter de répondre au ras-le-bol fiscal des Français (lire ici ses principales annonces sur le sujet).

L'accord syrien, "une étape importante" mais "pas un point d'arrivée"

Très attendu sur la Syrie alors que la France, aux avant-postes lorsque des frappes semblaient imminentes, a été tenue à l'écart de cet accord, le président l'a assuré sur TF1: il s'agit d'une "étape importante, pas le point d'arrivée".

"L'option militaire doit demeurer, sinon il n'y aura pas la contrainte", a souligné le chef de l'Etat qui espère une prochaine résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, endossée par Moscou.

Cette résolution, a poursuivi François Hollande, pourrait être votée "avant la fin de la semaine". Elle prévoirait explicitement "la menace de sanctions" contre le régime de Bachar al-Assad en cas de "manquement" à sa parole.

Recherche d'une "solution politique" en Syrie

Dès lundi, a-t-il rappelé, les chefs des diplomaties américaine, britannique et française, John Kerry, William Hague et Laurent Fabius, se retrouveront autour de lui à l'Elysée pour "mettre en forme" cette résolution.

L'étape suivante, selon lui, serait la recherche d'une "solution politique" qui pourrait être au menu de l'Assemblée générale des Nations unies fin septembre à New York.

"La Syrie, c'est la tragédie la plus grave du début du 21e siècle" avec son "cortège d'horreur" et le "massacre" chimique du 21 août qui a fait "1.500" morts dans la banlieue de Damas. Celui-ci, a-t-il insisté, rendait "une réaction nécessaire".

Pour François Hollande, qui s'était déclaré "déterminé" à "punir" le régime syrien, la menace de frappes "a porté", conduisant le président russe Vladimir Poutine à rechercher une issue sur le tapis vert avec Washington.

Face au FN, "il y a des règles" à respecter

Autre sujet chaud sur lequel François Hollande était interrogé: le changement de cap de l'ex-Premier ministre UMP François Fillon sur le Front national. Il y a "des règles, des digues, des principes", a-t-il observé.

Il a rappelé avoir appelé à voter Jacques Chirac lors de la présidentielle de 2002 alors que le candidat socialiste, Lionel Jospin, avait été éliminé au premier tour, laissant Jean-Marie Le Pen face au président sortant pour le deuxième tour.

"Je ne me suis pas posé de questions, je n'ai pas regardé qui était le plus ou moins sectaire, la question ne se posait même pas", a-t-il poursuivi.

"Il y a un moment où ce qui nous rassemble - que se soit des gaullistes, des libéraux, des radicaux, enfin des républicains - (...) c'est une conception commune de la France et de la République, et c'est mon rôle de le rappeler", a encore dit le président

M.G. avec AFP