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Devant les Français, "Hollande a manqué de souffle"

François Hollande n'a pas convaincu les éditorialistes de la presse française lors de son interview télévisée.

François Hollande n'a pas convaincu les éditorialistes de la presse française lors de son interview télévisée. - -

REVUE DE PRESSE - Au lendemain de la prestation télévisée du chef de l'Etat, les éditorialistes se montrent plutôt déçus.

François Hollande a déçu. Le chef de l'Etat, qui passait dimanche soir sur TF1 pour évoquer la Syrie, mais aussi les impôts et le chômage, n'a pas convaincu les éditorialistes.

"Hollande a manqué de souffle pour fixer le cap d'une éventuelle embellie économique et pour rassurer ceux qui doutent", écrit Fabrice Rousselot dans Libération. "Il a raté l'occasion de justifier ses choix budgétaires", poursuit-il.

Yann Marec du Midi Libre va dans le même sens, mais estime que "les Français n'entendent plus les raisonnements incantatoires. Ils reçoivent leurs impôts, leurs taxes. Des hausses, toujours des hausses. La France fatigue". "Le burn out la guette", prédit-il.

Adoucir le choc

Si "l'instit a fourni un honnête travail", écrit Le Républicain Lorrain sous la plume de Philippe Waucampt, "en cette saison où les feuilles d'impôts se ramassent à la pelle, il en faudra plus pour convaincre des contribuables moins préoccupés par la crise de la dette souveraine que par celle de leur pouvoir d'achat. "Un coup pour rien", conclut-il.

"Il s'agissait d'adoucir le choc à l'heure où, comme l'a martelé Claire Chazal avec des trémolos dans la voix, 'les Français reçoivent leur feuille d'impôts'", remarque les Dernières Nouvelles d'Alsace.

Dans le Courrier Picard, Daniel Muraz estime que le point de vue du Président selon lequel "le combat pour préserver le pouvoir d'achat avait bien été gagné" n'était "pas forcément convaincant, mais tactiquement réussi pour contrer le sentiment de 'ras-le-bol fiscal' qui nimbe cette rentrée".

"En fait, explique Patrice Chabanet dans le Journal de la Haute-Marne, le président de la République s'y entend pour pointer la bouteille à moitié pleine". "La question est de savoir si les électeurs verront aux prochaines municipales la bouteille à moitié pleine ou la bouteille à moitié vide".

A. K. avec AFP