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Hollande, la reconquête par la province

Le président de la République François Hollande

Le président de la République François Hollande - -

Au plus bas dans les sondages, le président de la République lance lundi une grande campagne de déplacements à travers la France. Objectif: se montrer au plus près de ses administrés.

Opération reconquête pour François Hollande. En chute dans les sondages, le chef de l'Etat entamait lundi une visite de deux jours en Côte-d'Or, inaugurant des déplacements plus longs en province.

Accueilli en début d'après-midi par un bain de foule à la gare de Dijon, le président de la République doit ensuite s'exprimer sur l'emploi, sujet de préoccupation majeurs des Français dans cette période d'austérité. L'occasion d'expliquer sa politique et renouer avec les Français, comme il l'avait fait pendant sa campagne présidentielle.

Un déplacement tous les deux mois

L'objectif de ces déplacements de 48 heures, que le chef de l'Etat doit désormais effectuer toutes les six à huit semaines, "c'est d'écouter, de dialoguer, d'échanger avec les Français", indiquait lundi matin sur BFMTV le Premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir. Selon lui, il faut "expliquer que le président de la République a fixé un cap".

"Nous avons mis en œuvre un arsenal d'actions pour lutter contre le chômage, il faut que nous l'expliquions. Les mesures sont prises, et l'objectif est bien d'inverser la courbe du chômage", a-t-il dit, réfutant en bloc, alors qu'on lui demandait si les déplacements de François Hollande étaient du "vieux réchauffé", comme Napoléon III et ses voyages présidentiels en province.

"Redonner confiance"

Lors de sa première journée, le président doit notamment visiter le quartier des Grésilles, "opération exemplaire" de rénovation urbaine, selon l'Elysée, et assister à la signature de quatre contrats "emplois d'avenir", une des principales armes de l'exécutif pour lutter contre le chômage. Pour l'heure environ 10.000 emplois d'avenir ont été signés alors que le chef de l'Etat a fixé l'objectif ambitieux d'en créer dix fois plus d'ici fin 2013.

Pour François Rebsamen, le sénateur-maire PS de Dijon, ces déplacements ne sont "pas destinés à reconquérir l'opinion" mais "à redonner confiance alors qu'il y a beaucoup d'attentes et d'inquiétudes chez les Français".

"Il faut donner du sens à l'action de l'exécutif aux mesures", a-t-il confié aux journalistes avant l'arrivée du chef de l'Etat, mettant au passage en garde contre une certaine cacophonie au gouvernement, brocardée par l'opposition et de plus en plus mal ressentie dans la majorité.

"Les ministres ne doivent pas annoncer des choses contradictoires les uns les autres, il doit y avoir une cohérence renforcée sous l'autorité du Premier ministre", a martelé le maire de Dijon, dont le nom circulait en 2012 pour le ministère de l'Intérieur finalement attribué à Manuel Valls.

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