BFMTV
Élysée

Hollande : "La France n'a pas vocation à rester au Mali"

-

- - -

Le président de la République a indiqué "l'éventualité" du soutien des Emirats arabes unis dans l’intervention au Mali.

François Hollande s'est exprimé mardi à Dubaï. Son voyage aux Emirats arabes unis s'est effectué dans un "contexte spécial". Le président de la République a précisé que les Emirats arabes unis apporteraient "éventuellement" une aide militaire au Mali.

Il est arrivé mardi matin aux Emirats arabes unis pour une visite largement consacrée à l'intervention française au Mali, lancée il y a cinq jours pour contrer l'offensive des groupes islamistes armés occupant le Nord du pays.

>> Suivez l'intervention militaire au Mali en direct

"Les autorités des Emirats m'ont apporté tout leur soutien dans l'opération que nous conduisons et dans l'attente de la formation africaine qui doit prendre le relais", poursuit François Hollande.

"Cet appui des Emirats prendra toutes les modalités qui seront utiles : aide humanitaire, aide matérielle, aide financière, éventuellement aide militaire, nous en reparlerons plus tard", affirme le chef de l'Etat.

"Arrêter l'agression terroriste"

Le chef de l'Etat est revenu sur les trois objectifs de l'intervention militaire française au Mali.

"Arrêter l'agression terroriste, sécuriser Bamako, où nous avons des milliers de ressortissants, et permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale, indique François Hollande."

Le président de la République assure que l'intervention s'effectue dans le cadre de la "légalité internationale avec la demande des autorités maliennes, le soutien de tous les pays africains et l'appui de l'Europe". Par ailleurs, le Conseil de sécurité a de nouveau donné à la France "le cadre de légitimité pour opérer".

"Nous ferons tout" pour que les otages soient libérés

Il n'a pas souhaité se prononcer sur le sort des otages français au Mali. "J’ai considéré que l’intervention était la seule solution" assure François Hollande. "Nous ferons tout pour qu’ils puissent être libérés. Ceux qui les ont capturés doivent réfléchir, il est encore temps de les rendre à leur famille", indique-t-il.

"Nous avons pris une décision majeure, nous étions les seuls à pouvoir la prendre. Dès lors qu’il y aura une force africaine, soutenue et encadrée par la communauté internationale, la France n’a pas vocation à rester au Mali".

>> A LIRE AUSSI : Jean-Pierre Verdon revient sur "quatorze mois d'inquiétude"

"Nous avons en revanche un objectif, c'est de faire en sorte que lorsque nous partirons il y ait une sécurité au Mali, des autorités légitimes, un processus électoral et plus de terroristes qui menacent" l'intégrité du Pays, déclare le chef de l'Etat. Il conclut enfin : "Nous n’avons qu’un adversaire : le terrorisme, qui ne menace pas que le Mali mais qui menace aussi l’Afrique de l’ouest et l’Europe".

L.B