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Élysée

Hollande à l'ONU pour aborder la crise syrienne

François Hollande à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, à New York, en septembre 2012.

François Hollande à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, à New York, en septembre 2012. - -

Le président français est à New York, ce mardi, où il doit donner un discours à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, le second depuis le début de son mandat.

Depuis son accession à l'Elysée, c'est le deuxième déplacement à l'ONU pour François Hollande. Le président français se rend à New York, ce mardi, pour donner un discours à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies. En première ligne de son intervention: le dossier syrien et la teneur de la résolution que votera peut-être le Conseil de sécurité.

> Message "ferme" sur la Syrie

François Hollande revient donc à l'ONU presque un an jour pour jour après son premier discours à la tribune de l'Assemblée générale. Cette seconde intervention s'inscrit dans le cadre de la 68e session de l'Assemblée générale annuelle, au cours de laquelle les représentants des 193 Etats membres de l'ONU se réunissent pour évoquer les grandes questions internationales.

Au cours de son discours, prévu à 11h45 à New York, soit 17h45 à Paris, le chef de l'Etat devrait aborder en priorité la question syrienne, et envoyer un message de fermeté à l'égard de Damas. "Le président de la République délivrera un message ferme sur la nécessité de vérifier et de contrôler le processus de désarmement [des armes chimiques détenues par le régime de Bachar al-Assad, NDLR] mais il sera tout aussi déterminé sur la nécessité de trouver une solution politique au conflit", a ainsi indiqué son entourage.

> Le dossier malien également au menu

A la tribune, François Hollande devrait donc renouveler son souhait du vote d'une résolution contraignante pour Damas, par le Conseil de sécurité. La semaine dernière, le président avait fait savoir qu'il n'entendait pas se satisfaire d'un texte "vague dans ses objectifs", le voulant "effectif".

Le chef de l'Etat devrait en outre évoquer le dossier malien, et notamment le passage de relais, sur place, des forces françaises à la mission de l'ONU au Mali, la Minusma, quelques jours après son déplacement à Bamako, pour l'investiture du président Ibrahim Boubacar Keïta.

Avant son discours, François Hollande va enregistrer sa première grande interview sur une chaîne anglo-saxonne mondiale, en l'occurrence CNN, pour évoquer sa position sur le dossier syrien. Le programme sera diffusé sur CNN International à 14 heures locales, soit 20 heures à Paris.

> Rencontres avec Morales et Rohani

Enfin, le président Hollande va profiter de ce passage au siège des Nations Unies pour rencontrer ses homologues iranien et bolivien. Un entretien bilatéral organisé à la demande de Hassan Rohani, le nouveau président de l'Iran, élu en juin dernier, figure en effet au programme. Une telle rencontre Paris-Téhéran est inédite depuis avril 2005, lorsque Jacques Chirac avait reçu l'ancien président Mohammad Khatami à l'Elysée.

Sans surprise, les deux chefs d'Etat devraient parler de la Syrie, la France estimant que Téhéran a joué jusqu'à présent un "rôle négatif de soutien ouvert à Bachar al-Assad". "Ce que nous souhaitons, c'est que l'Iran s'engage pleinement, comme d'autres acteurs, dans la recherche d'une véritable transition politique en Syrie", a précisé l'entourage de François Hollande. Ce dernier devrait formuler directement la demande à son homologue.

La question du nucléaire iranien devrait également être abordée, puisque les Etats-Unis et leurs alliés soupçonnent toujours Téhéran d'avoir des visées militaires.

Enfin, François Hollande rencontrera également le président bolivien Evo Morales, pour mettre fin à l'incident diplomatique survenu début juillet, lorsque la France, comme d'autres pays européens, avait interdit son espace aérien à l'avion d'Evo Morales, le soupçonnant d'avoir embarqué à son bord l'ex-consultant du renseignement américain, recherché par les Etats-Unis, Edward Snowden.

> Valérie Trierweiler également à New York

Comme l'année dernière, Valérie Trierweiler, sera également du voyage à New York. En tant qu'ambassadrice de la Fondation Danielle Mitterrand, la compagne du chef de l'Etat devrait notamment participer à une réunion internationale sur les violences sexuelles dans les conflits, à l'invitation du ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague.

Valérie Trierweiler sera accompagnée de Denis Mukwege, un médecin congolais mondialement connu pour avoir porté secours à des milliers de femmes violées au Kivu, une région de l'est de la République démocratique du Congo, où le viol collectif est devenu une arme de guerre.

Adrienne Sigel avec AFP