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Hollande à l'ONU : "La première des urgences s'appelle la Syrie"

François Hollande à la tribune de l'ONU

François Hollande à la tribune de l'ONU - -

François Hollande a donné ce mardi son premier discours à la tribune des Nations unies. Intervention au Mali, "uregnce" en Syrie et dossier iranien... revivez point par point ce baptême du feu.

Solennel, grave et résolu à hisser le Mali et la Syrie au rang des priorités de l'ONU.... Pour son premier discours devant les Nations Unies, François Hollande a exhorté ses pairs à mener une action urgente dans ces deux pays.

Deux priorités : la Syrie et le Mali

• "L'urgence" syrienne. "La première des urgences s'appelle la Syrie. Nous avons le devoir d'agir, d'agir ensemble et d'agir vite, car il y a urgence", a lancé le président français, appelant l'ONU à "protéger les zones libérées par l'opposition."

Pour François Hollande, il est désormais nécessaire de "reconnaître le gouvernement représentatif de la nouvelle Syrie dès lors qu'il sera formé." Puis le ton du chef de l'Etat s'est fait plus vibrant à l'évocation de l'inertie onusienne. "Les Nations unies ont plusieurs fois dénoncé les massacres perpétrés par le régime. Mais encore aujourd'hui, le calvaire de la population se poursuit, a-t-il rappelé. Combien de morts encore devrons-nous attendre pour agir ? Les dirigeants de Damas doivent savoir que la communauté internationale ne resterait pas inerte si jamais ces dirigeants venaient à utiliser des armes chimiques".

Le régime syrien de Bachar al-Assad "n'a pas d'avenir parmi nous", a-t-il encore martelé, faisant écho au président américain Barack Obama qui avait déjà condamné le régime quelques heures plus tôt. Reste que le Conseil de sécurité de l'ONU a, pour l'heure, surtout fait preuve de son incapacité à tomber d'accord, la Chine et la Russie opposant systématiquement leur veto à toute intervention en Syrie.

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• Le Mali, seconde priorité. C'est le point sur lequel le président français était particulièrement attendu. Alors que le Mali a officiellement demandé à l'ONU une intervention militaire au Sahel, François Hollande s'est engagé à soutenir une résolution du Conseil de sécurité "pour permettre au Mali de retrouver son intégrité territoriale".

La situation au nord de ce pays est "insupportable, inadmissible, inacceptable"a-t-il dit. "Il n'y a pas de temps à perdre" a-t-il ajouté avant d'assurer que la France soutiendrait les initiatives prises par les Africains et apporterait un "soutien logistique" à la future force africaine. Un discours tranché qui répond aux nouvelles menaces de mort proférées par Aqmi la semaine dernières à l'encontre des otages français, retenus depuis deux ans au Sahel.

"La nécessité de libérer nos otages ne doit pas passer par un renoncement à assurer l'intégrité du Mali", a assuré François Hollande lors d'une conférence de presse à l'issue de son discours.

Favorable à une réforme du Conseil de sécurité

• L'Iran. "La France n'accepte pas cette dérive (armes nucléaires iraniennes) qui menace la sécurité de la région et la paix dans le monde. Nous sommes prêts à prendre de nouvelles sanctions pour dire aux dirigeants iraniens qu'il convient, de reprendre la négociation avant qu'il ne soit trop tard" a déclaré François Hollande.

• Dans les pas d'un certain Jacques Chirac. Dix-sept ans après Jacques Chirac en 1995, François Hollande a lui aussi plaidé pour une réforme du Conseil de sécurité de l'institution, "qui doit mieux refléter l'organisation du monde d'aujourd'hui". "La France soutient la demande d'élargissement formulée notamment par l'Allemagne et le Brésil et est favorable à une présence accrue de l'Afrique y compris parmi les membres permanents", a-t-il assuré sous les applaudissements feutrés de l'assistance.