Guerre Israël-Hamas: Macron et le président égyptien disent leur "ferme opposition" à une offensive à Rafah
Emmanuel Macron et le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi ont exprimé "leur ferme opposition" à une offensive israélienne à Rafah ainsi "qu'à tout déplacement forcé de populations" vers l'Égypte, lors d'un entretien téléphonique samedi, selon un communiqué ce dimanche 18 février de l'Élysée.
Selon eux, un "déplacement forcé" des populations de la bande de Gaza constituerait une violation du droit international humanitaire et ferait peser un risque supplémentaire d'escalade régionale".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se dit déterminé à mener une offensive terrestre à Rafah où s'entassent 1,4 million de Palestiniens, en dépit des appels d'une partie de la communauté internationale.
"Préserver le point de passage" pour l'aide humanitaire
Face à cette situation, Emmanuel Macron et Abdel Al-Sissi ont partagé "leur extrême préoccupation face à la dégradation de la situation humanitaire déjà catastrophique à Gaza et les entraves à l'acheminement de l'aide".
Ils ont souligné "l'urgence d'augmenter drastiquement l'entrée de l'aide en faveur de la population de Gaza".
"Il est impératif de préserver le point de passage de Rafah, d'ouvrir le port d'Ashdod, une voie terrestre directe depuis la Jordanie, ainsi que tous les points de passage", plaident-ils.
Travailler pour "la solution des deux États"
Les deux chefs d'État ont aussi insisté "sur l'urgence de parvenir à un cessez-le-feu et à la libération des otages", appelant le Conseil de sécurité des Nations unies à "jouer son rôle à cet égard".
Ils ont également marqué "la nécessité de travailler à une sortie de crise et à la relance décisive et irréversible du processus politique, en vue de la mise en œuvre effective de la solution des deux États".
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque dans le sud d'Israël durant laquelle plus de 1.160 personnes ont été tuées, en majorité des civils, selon un décompte de l'Agence France-Presse réalisé à partir de données officielles israéliennes. L'offensive de son armée à Gaza a coûté la vie à 28.985 personnes, en grande majorité des civils, selon un nouveau bilan dimanche du ministère de la Santé du Hamas.