BFMTV
Élysée
Alerte info

Gérard Depardieu: Macron affirme que "ce n'est pas sur la base d'un reportage qu'on enlève la Légion d'honneur"

Le président Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse le 15 décembre 2023 à Bruxelles

Le président Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse le 15 décembre 2023 à Bruxelles - Miguel MEDINA © 2019 AFP

Vendredi, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak avait réclamé le retrait de la légion d'honneur à l'acteur Gérard Depardieu.

"C'est pas sur la base d'un reportage qu'on enlève une légion d'honneur", a répondu Emmanuel Macron, interrogé sur la volonté de la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, de retirer la légion d'honneur à Gérard Depardieu, après la diffusion d'un épisode de Complément d'enquête diffusé sur France 2 où on le voit tenir des propos graveleux envers les femmes. L'acteur est mis en examen pour viols depuis trois ans à la suite d'accusations qu'il conteste.

"Je suis un grand admirateur de Gérard Depardieu", a d'abord répondu le chef de l'Etat, ce mercredi sur France 5, le qualifiant "d'immense acteur" et de "génie de son art". "Il a fait connaître la France, nos grands auteurs, nos personnages dans le monde entier. Il rend fier la France", a déclaré Emmanuel Macron, regrettant qu'il y ait "parfois des emballements".

"La Légion d’honneur est un ordre qui n’est pas là pour faire la morale. Ce n'est pas sur la base d’un reportage qu’on enlève la Légion d'honneur", a-t-il martelé. 

"Je déteste les chasses à l'homme"

Considérant que Gérard Depardieu "fait honte à la France", la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak a annoncé qu'elle allait engager une "procédure disciplinaire" en vue d'un éventuel retrait de la Légion d'honneur de l'acteur.

"Est-ce que je vais commencer à retirer la Légion d’honneur quand on dit des choses qui me choquent ? Je dis non. Oui, la ministre c’est avancé, un peu trop", a réagi Emmanuel Macron. 

Le président de la République s'est ensuite dit "inattaquable sur les violences faites aux femmes. "Je continuerai de me battre, mais je veux que ça se fasse dans le bon ordre", a expliqué le chef de l'État. "Je déteste les chasses à l'homme. Les procédures judiciaires vont faire leur chemin", a encore assuré Emmanuel Macron.

Manon Aublanc