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Élysée

Gérard Depardieu: Emmanuel Macron n'a "aucun regret" d'avoir défendu la "présomption d'innocence"

Interrogé sur ses propos tenus en décembre 2023 au sujet de l'acteur mis en examen pour viols, le président de la République affirme n'avoir eu "aucun regret d'avoir défendu la présomption d'innocence pour une personnalité publique".

Des propos polémiques. En décembre, Emmanuel Macron avait qualifié Gérard Depardieu, pourtant mis en examen pour viols, "d'immense acteur" et de "génie de son art". Ce mardi 16 janvier à l'Élysée, le président de la République a déclaré qu'il n'a "aucun regret" d'avoir défendu la "présomption d'innocence" de l'homme de 75 ans.

"Si j'ai un regret, c'est de ne pas avoir assez dit combien la parole des femmes était importante", a poursuivi Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse.

"Je déteste les chasses à l'homme. Les procédures judiciaires vont faire leur chemin", avait lancé le président de la République en décembre sur le plateau de C à Vous.

"Je me félicite que la parole se libère"

Ces propos ont été tenus par Emmanuel Macron seulement quelques jours après la diffusion d'un documentaire choc sur France 2 truffé de remarques insultantes, à caractère sexuel, de l'acteur.

Plus de 100 femmes et d'hommes avaient dénoncé l'attitude d'Emmanuel Macron dans l'affaire Gérard Depardieu, dans une tribune publiée par Le Monde ce mercredi 27 décembre à l'initiative de l'association MetooMedia.

Dans cette lettre ouverte, les signataires interpellent directement le chef de l'État: "Monsieur le président de la République, vous avez souhaité faire de votre double quinquennat celui de la lutte contre les violences faites aux femmes. (...) Il s’agit d’une posture politique, rien de plus."

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Lors de sa grande conférence de presse ce mardi 16 janvier, Emmanuel Macron s'est félicité de son bilan sur le plan judiciaire, notamment. "On a formé tous nos policiers pour prendre les plaintes", a-t-il également lancé, citant également une hausse du nombre de places d'hébergements d'urgence ou le développement du numéro d'urgence 39.19.

"Je me félicite que la parole se libère, et je souhaite qu'elle puisse se libérer au maximum. Notre rôle, c'est de permettre son cadre (...) sans oublier les principes constitutionnels qui sont les nôtres, dont la présomption d'innocence", conclut Emmanuel Macron.

Ariel Guez