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Élysée

En une phrase, François Hollande a enterré la proportionnelle

François Hollande lundi lors de sa 6e conférence de presse à l'Elysée.

François Hollande lundi lors de sa 6e conférence de presse à l'Elysée. - Alain Jocard - AFP

Lors de sa conférence de presse semestrielle, le chef de l'État a balayé d'une phrase l'une de ses promesses de campagne: l'introduction d'une dose de proportionnelle lors des prochaines élections législatives.

Les écologistes apprécieront. En une phrase, lors de sa conférence de presse semestrielle, François Hollande a enterré la proportionnelle. "Je pense que la crise démocratique ne répond pas simplement à une obligation de changer un scrutin", a déclaré le président de la République.

Le chef de l'État a en revanche expliqué que "la procédure législative est tout à fait nécessaire à corriger, à simplifier et à rendre plus rapide". "Les présidents des deux assemblées y travaillent, le gouvernement sera bientôt saisi d’un projet", a ajouté François Hollande.

Exit la proportionnelle, donc. Durant sa campagne électorale, le chef de l’État avait pourtant promis d’en introduire une dose lors de la prochaine élection législative. L’été dernier, il en avait reparlé dans Le Monde en affirmant y être "prêt", malgré le risque de faire entrer des députés issus de petits partis à l’Assemblée. 

Les écolos toujours "bienvenus" au gouvernement

Depuis, le sujet est devenu un serpent de mer, revenu régulièrement dans les discussions politiques sans jamais trouver d’issue. Mais en décembre dernier, lors d'un passage sur France 2, Manuel Valls avait déjà montré que la question n'était plus d'actualité en s'y opposant formellement. Plusieurs partis avaient pourtant fait de la question un cheval de bataille politique - c’est le cas du Front national, mais aussi des écologistes, qui devraient accueillir la nouvelle avec amertume.

Malgré cela, ils restent "les bienvenus au gouvernement" s’ils le souhaitent, a encore ajouté François Hollande. "La ligne est connue: le gouvernement fait ses choix et tous ceux qui veulent travailler dans cette équipe sont bienvenus, à partir des règles qui viennent d’être posées". Prière donc d’accepter les termes du contrat avant d’accepter un maroquin: de quoi accentuer encore des divisions déjà fort exacerbées chez les écologistes.

A. K.