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EN DIRECT - Le discours de François Hollande sur la "démocratie face au terrorisme"

François Hollande à la salle Wagram le 8 septembre 2016

François Hollande à la salle Wagram le 8 septembre 2016 - BFMTV

François Hollande a prononcé un discours ce jeudi à la salle Wagram à Paris sur "la démocratie face au terrorisme". Sans évoquer son éventuelle candidature en 2017, le locataire de l'Élysée a assuré qu'il ne laisserait "pas l'image de la France s'altérer lors des prochains mois ou des prochaines années".

>> L'ESSENTIEL:

"Au terme de la lutte, la démocratie triomphera", a déclaré François Hollande en ouverture de son discours.

Le locataire de l'Élysée a également abordé la question de la laïcité, assurant que ce n'était "pas une religion d'État contre les religions".

Sans évoquer sa candidature en 2017, il a conclu en assurant qu'il ne laisserait "pas l'image de la France s'altérer lors des prochains mois ou des prochaines années".

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  • 12h46 - Juste après la fin du discours de François Hollande, Manuel Valls a réagi sur Twitter. Le premier ministre a salué "un président, incarnation du suffrage universel, qui dessine la France avec un souffle nouveau".

12h45 - "Je ne laisserai pas l'image de la France, le rayonnement de la France, l'influence de la France s'altérer lors des prochains mois ou des prochaines années. Nous sommes la France et je vous l'assure la démocratie est notre arme et c'est ainsi que nous vaincrons le terrorisme", a conclut François Hollande avant d'être longuement applaudi.

12h43 - "Je ne laisserai pas l'Europe être saisie par le nationalisme, par l'extrémisme", a martelé le président de la République. 

12h32 - "Les élections présidentielles sont l'occasion de s'adresser au peuple", a déclaré François Hollande. "Le moment venu, et il approche, les Français auront à décider de leur avenir. Ils jugeront des résultats comme des projets."

Le chef de l'État a également évoqué le sujet de l'identité française, qui a récemment animé la classe politique.

"Notre identité, c'est notre histoire, notre culture, nos valeurs, notre mode de vie. Elle n'est pas figée dans le temps, elle n'est pas une photographie immobile, elle n'est pas une contemplation du passé, pas une recherche obstinée de nos racines. L'identité est en perpétuel mouvement. C'est pour ça que la France est bien plus qu'une identité, c'est une idée, une ambition."

12h24 - Le président a estimé que la lutte pour l'égalité entre les sexes dès le plus jeune âge était "une question première sur laquelle nous ne devons rien lâcher. L'école publique, c'est l'égalité entre les filles et les garçons".

12h16 - "Il appartient aux Français de confession musulmane de prendre leurs responsabilités de citoyens, de faire reculer l'islam radical et l'obscurantisme. Ce n'est pas une affaire religieuse, c'est un combat républicain", a affirmé le locataire de l'Élysée. 

François Hollande a rappelé que "chaque Français", quelles que soient les conditions d'obtention de la nationalité française, "est ici chez lui ou chez elle. La République ne distingue pas entre ses enfants."

12h10 - Le président a évoqué la laïcité. "La laïcité, ce n'est pas une mystique, ce n'est pas une religion d'État contre les religions. C'est un ensemble de règles de droit qui organisent la vie dans la République. C'est un principe de neutralité qui s'impose à l'État mais aussi aux citoyens."

"L'islam peut-il admettre la laïcité? Ma réponse est oui, clairement oui. L'immense majorité de nos compatriotes musulmans nous en donne chaque jour la preuve en pratiquant leur religion sans nullement troubler l'ordre public."

François Hollande a également récusé toute "législation de circonstance, aussi inapplicable qu'inconstitutionnelle", dans une allusion au souhait d'une partie de la droite d'interdire législativement le burkini ou d'élargir l'interdiction du port du voile. Il a poursuivi: "Je ne veux pas laisser les intégristes faire pression par des provocations pour tester les limites de la République. Ce que nous devons réussir, c'est la construction d'un islam de France."

12h - François Hollande a rejeté l'idée d'un "état d'exception" qui "suspendrait" l'état de droit pour lutter contre le terrorisme, dénonçant les "tours inquiétants" des propositions de la droite et de l'extrême droite.

"Non, les principes constitutionnels ne sont pas des arguties juridiques", a répliqué le chef de l'État à son prédécesseur Nicolas Sarkozy, dénonçant dans un discours sur la démocratie et le terrorisme des "reniements" qui seraient "autant de renoncements, sans nullement assurer la protection des Français".

11h54 - "La liberté n'est pas un handicap, elle notre premier atout (...). On ne peut pas vivre sans elle", a assuré François Hollande. Le chef de l'Etat a par ailleurs voulu défendre les textes fondateurs de la République.

"Non, la Constitution n'est pas un texte flexible et la Déclaration des droits de l'homme n'est pas un vieux parchemin. C'est le pilier de notre vie commune", a rappelé François Hollande, s'adressant à "ceux qui recourent aux surenchères".

11h45 - "Au terme de la lutte, la démocratie triomphera, je n'ai aucun doute", a déclaré François Hollande en ouverture de son discours. "Malgré l'angoisse, malgré la souffrance, nous vaincrons." Il a ajouté: "La démocratie sera plus forte que la barbarie qui lui a déclaré la guerre (...). Les démocraties gagnent toujours les guerres."

Le chef de l'Etat a évoqué la bataille contre le terrorisme: "Les terroristes seront réduits, traqués et annihilés", "le combat sera long, éprouvant, difficile parce qu'il vient de loin". Le président de la République a assuré faire "tout pour protéger les Français", évoquant des "tentatives" d'attentats déjouées "ces derniers jours".

Les musulmans ont été les premières victimes du terrorisme islamiste, a également souligné François Hollande, affirmant qu'ils "payent également leur tribut à la terreur".

"Les terroristes de Daesh se sont lancés dans une folle entreprise d'asservissement au nom d'un dieu trahi", a déclaré le président. "Avant de nous atteindre, ils s'en sont pris à leur propre religion. Partout les musulmans ont été les victimes de ces islamistes."

11h43 - François Hollande montre à la tribune et est longuement applaudi.

11h20 - Discours introductifs de Thierry Pech, directeur général de Terra Nova, puis de Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès.

11h15 - François Hollande est arrivé salle Wagram sous les applaudissements, comme en témoignent des journalistes sur place.

11h - Le gouvernement, quasiment au complet, a pris place salle Wagram, dans le 17e arrondissement de la capitale.

10h45 - Un discours d'une heure

Le discours de François Hollande a été particulièrement soigné. Il devrait être personnel et durer environ une heure. Le président a profité notamment des longues heures d'avion lors de son déplacement en Asie pour travailler sur son texte, choisir les mots, peaufiner les formules. L'idée a germé après l'attentat du 14 juillet et la polémique politique qui a suivi.

10h35 - "Il pense qu'il est le mieux placé pour incarner ce président protecteur", selon Laurent Neumann

"Tous les voyants politiques semblent au rouge et pourtant, c'est le grand paradoxe, dans son entourage, on ne doute pas un seul instant qu'il finira par annoncer sa candidature, analyse sur BFMTV Laurent Neumann, éditorialiste politique. Donc il lui reste trois mois pour, non pas redonner envie, mais redonner le sentiment que les Français ont besoin de lui. Et il pense qu'il est le mieux placé pour incarner ce président protecteur dont la France a besoin pour empêcher un 21 avril 2002."

10h30 - 9 Français sur 10 ne veulent de François Hollande candidat

Un refus massif et grandissant. 88% des Français ne veulent pas que François Hollande soit candidat à la prochaine élection présidentielle, selon notre sondage Elabe "L'opinion en direct" pour BFMTV publié mercredi. Un chiffre en hausse de 4 points depuis la dernière enquête d'opinion de l'institut sur ce sujet en juillet.

10h - Le discours de François Hollande attendu

Laminé dans les sondages, affaibli par la dissidence Macron, concurrencé par une avalanche d'ambitions à gauche, François Hollande devrait tenter ce jeudi d'esquisser l'idée d'une nouvelle candidature en 2017, à l'occasion d'un discours sur "la démocratie face au terrorisme". 

Lancé dans une pré-campagne qui ne dit pas son nom, le chef de l'État a choisi pour cette offensive la salle Wagram, à Paris, du nom de l'une des victoires décisives de Napoléon. Et une thématique, démocratie et terrorisme, lui permettant de se projeter dans l'avenir sur des sujets régaliens à même de le hisser au-dessus de la mêlée.

C.H.A.