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Élysée

Hollande très attendu pour son discours sur la "démocratie face au terrorisme"

Le président de la République doit prononcer ce jeudi matin un grand discours à Paris sur "la démocratie face au terrorisme". L'occasion aussi de mettre le cap sur 2017.

François Hollande est attendu pour son discours ce jeudi à la salle Wagram, à Paris. Le chef de l'État, que près de 9 Français sur 10 ne veulent pas voir candidat à la prochaine présidentielle, selon notre sondage Elabe "L'opinion en direct" pour BFMTV publié mercredi, doit s’exprimer sur le thème de "la démocratie face au terrorisme", dans le cadre d'une rencontre coorganisée par la Fondation Jean-Jaurès, Terra nova et la Fondation européenne d'études progressistes.

Mais à l'heure où la bataille électorale a commencé à droite et où les candidatures se multiplient déjà à gauche, le président de la République va aussi tenter de reprendre la main et se placer dans la perspective de 2017, sans pour autant annoncer sa candidature.

Un discours personnel d'une heure

Que faut-il en attendre? Ce devrait être un discours personnel d'environ une heure. François Hollande a profité notamment des longues heures d'avion de son déplacement en Asie pour travailler sur son texte, choisir les mots, peaufiner les formules. L'idée a germé après l'attentat du 14 juillet et la polémique politique qui a suivi.

Le président souhaite livrer sa vision de la République et de la démocratie. Comment rester fidèle à ses valeurs dans le contexte de menace terroriste? Quelle France pour les dix prochaines années? Autant de formules que François Hollande rôde depuis plusieurs jours dans ses discours.

"Rien ne serait pire pour la France que de renoncer à ce qu'elle est. La France c'est une idée, bien plus qu'une identité", a-t-il notamment déclaré mardi depuis Hô Chi Minh-Ville.

Il ne devrait pas officialiser sa candidature

Une réponse à la droite et notamment et à ses propositions qui vont monopoliser l'attention avec la primaire de novembre. Mais ce discours sera aussi une manière d'occuper le terrain à gauche, au moment où les candidatures se multiplient parmi ses anciens ministres qui pourraient lui enlever tout espoir de réélection.

Pas question toutefois pour François Hollande d'officialiser sa candidature. "J'ai annoncé que ce serait au début du mois de décembre et rien ne va changer", a-t-il expliqué à des visiteurs la semaine dernière. Mais le président va profiter de cette tribune pour mettre le cap sur 2017. Sous pression, François Hollande veut envoyer quelques signaux tout en profitant encore de sa hauteur présidentielle.

V.R. avec Jeremy Brossard