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Élysée

Emmanuel Macron trouve légitime de célébrer tous les maréchaux, y compris Pétain

Emmanuel Macron, lors de sa visite à Charleville-Mézières le 7 novembre.

Emmanuel Macron, lors de sa visite à Charleville-Mézières le 7 novembre. - PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP

Mercredi, Emmanuel Macron a affirmé que Pétain avait été "un grand soldat" pendant la Première guerre mondiale, même s'il a "conduit des choix funestes" pendant la Deuxième.

Emmanuel Macron a jugé "légitime" mercredi de rendre hommage au maréchal Pétain samedi aux Invalides, soulignant que le dirigeant du régime de Vichy avait été "pendant la Première guerre mondiale un grand soldat", même s'il a "conduit des choix funestes" pendant la Deuxième.

Avec les sept autres maréchaux de la Grande guerre, Philippe Pétain sera célébré samedi aux Invalides, lors d'une cérémonie à laquelle participeront les responsables militaires français dont le chef d'état-major particulier du président, l'amiral Bernard Rogel. 

Plus tard dans la journée, l'Elysée a tenté de rectifier le tir en précisant que la tombe du maréchal ne serait pas fleurie, contrairement à celle des 7 autres grands maréchaux de la Grande Guerre. Voyant la polémique monter, l'Elysée a tenu à faire savoir que Pétain ne serait pas célébré lors de cette cérémonie. Pourtant, comme tous les ans, son nom fera bien parti des 8 grands généraux de la Grande Guerre.

Hommage légitime

"Il est légitime que nous rendions hommage aux maréchaux qui ont conduit l'armée à la victoire, comme chaque année. Mon chef d'état-major sera présent à cette cérémonie", a-t-il précisé, interrogé par des journalistes en arrivant à la Préfecture des Ardennes pour un Conseil des ministres délocalisé.

"Je n'occulte aucune page de l'histoire", a souligné le chef de l'Etat, en réponse à certaines critiques contre la célébration de Philippe Pétain, qui fut ensuite chef du gouvernement collaborationniste de Vichy (1940-44). 

"J'ai toujours regardé l'histoire de notre pays en face"

"Il a été un grand soldat, c'est une réalité. La vie politique comme l'humaine nature sont parfois plus complexes que ce qu'on voudrait croire". "J'ai toujours regardé l'histoire de notre pays en face", a-t-il lancé.

"Je me suis toujours opposé au défaitisme français ou à la complaisance envers toute idéologie. Mais je reconnais la part que nos maréchaux et notre armée ont joué. Nous lui devons la victoire", "la victoire d'une nation combattante", a-t-il conclu, au quatrième jour de son périple de commémoration du centenaire de l'Armistice de 14-18.
B.L. avec AFP