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Élysée

Emmanuel Macron mise sur l'offensive médiatique pour tourner la page des retraites

Le président de la République enchaîne les interviews comme les déplacements, cherchant ainsi à clore le chapitre des retraitres et à en ouvrir d'autres.

Challenges jeudi, le Financial Time vendredi, L'Opinion ce lundi... Emmanuel Macron se démultiplie ces derniers temps dans les médias. Pas un jour ou presque sans qu'on n'entende parler du président de la République, également omniprésent sur le terrain où il se réserve les bonnes nouvelles: hausse de salaire pour les enseignants, rémunération pour tous les stages des élèves en lycées professionnels, création de 3000 emplois à Dunkerque...

Pendant ce temps, les ministres sont relégués au second rang, à l'image de Pap Ndiaye. Ou même de la Première ministre Élisabeth Borne, dont l'interview pour Le JDD n'a pas longtemps occupé l'espace médiatique.

Et le chef de l'État entend bien continuer à monopoliser l'attention: il sera l'invité du 20h de TF1 ce lundi soir. L'image contraste avec celle de la séquence des retraites, où l'hôte de l'Élysée était resté en retrait, laissant sa Première ministre au front.

"Sentiment de déjà-vu"

Désormais, il s'agit de clore le chapitre, même si Emmanuel Macron évoque quelque peu le sujet lors de ces différentes interventions, dénonçant notamment le "déni" des oppositions. Au risque d'infuser un "sentiment de déjà-vu", en répétant plusieurs messages, comme le relève notre éditorialiste politique Matthieu Croissandeau.

"La seule limite, c'est que d'une interview à l'autre, on retrouve un peu les mêmes choses", estime-t-il.

Les mois prochains en diront plus sur l'efficacité de la stratégie du président de la République, dont la popularité est, pour l'instant, au plus bas. "Cette omniprésence politique, on verra ce que ça donne dans l'opinion, si ça lui permet d'enrayer la chute de popularité ou même de rebondir", analyse encore Matthieu Croissandeau.

Et de conclure: "Les bonnes nouvelles, c'est quand même plus efficace que les longues interviews".

Baptiste Farge