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Conférence climat COP21: "il y a des risques d'échecs"

François Hollande lors de sa conférence de presse le 7 septembre 2015

François Hollande lors de sa conférence de presse le 7 septembre 2015 - ALAIN JOCARD / AFP

François Hollande a mis en garde lundi contre "des risques d'échecs" de la conférence sur le réchauffement climatique à Paris en décembre, soulignant l'importance d'engagements financiers pour soutenir les politiques climatiques des pays en développement.

Il y a "des risques d'échecs", a prévenu lundi François Hollande à propos de l'accord contre le réchauffement climatique espéré à Paris en décembre, le président français soulignant notamment l'importance d'engagements financiers pour soutenir les politiques climatiques des pays en développement.

"Il faut qu'il y ait un préaccord sur la question du financement pour que les chefs d'Etat arrivent à Paris en ayant la certitude que l'on va pouvoir conclure", a-t-il encore dit. "C'est là-dessus que la France va mener maintenant son offensive", a-t-il détaillé, évoquant le cadre de l'Assemblée générale de l'ONU fin septembre, ou encore des rendez-vous en marge de la réunion FMI-Banque mondiale à Lima en octobre.

Il y a "des risques d'échecs"

"Les déclarations parfois fracassantes ne sont pas toujours sonnantes et trébuchantes, a-t-il regretté. Le président a rappelé l'engagement des pays riches, à Copenhague en 2009, de fournir 100 milliards de dollars d'aides annuelles à partir de 2020 pour permettre aux pays pauvres d'affronter les impacts du réchauffement et de choisir des modes de développement moins carbonés.

"Cent milliards, c'était déjà le chiffre à Copenhague (...) Pourquoi certains pays penseraient que nous serions capables d'arriver à ce résultat alors que nous n'avons pas avancé depuis Copenhague?", a demandé M. Hollande. "Les risques (d'un échec de la conférence de Paris, ndlr) sont là. Ceux qui pensaient que ce serait un parcours tracé, conduisant jusqu'à Paris avec des lauriers déjà adressés et des accords déjà signés, et que d'un coup le climat allait être changé, je dois les décevoir", a-t-il encore déclaré.

"Si on ne concluait pas, si aucune mesure substantielle n'était prise, ce ne serait pas des centaines de milliers de réfugiés dans les 20-30 prochaines années que nous aurions à traiter, mais des millions", a-t-il prévenu.

la rédaction