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"C'est ça l'acte II": Macron assume l'abandon de la suppression des aides à l'emploi à domicile des seniors

Conférence de presse d'Emmanuel Macron à l'issue de la 74e assemblée générale de l'ONU à New York, le 24 septembre 2019

Conférence de presse d'Emmanuel Macron à l'issue de la 74e assemblée générale de l'ONU à New York, le 24 septembre 2019 - Ludovic MARIN / AFP

Après l'annonce d'Edouard Philippe devant les députés français, Emmanuel Macron a confirmé depuis New York que le gouvernement abandonnait son projet de supprimer l'exonération sociale accordée aux personnes âgées non dépendantes quand elles emploient une aide à domicile.

Emmanuel Macron a assumé mardi soir avoir donné son feu vert au gouvernement pour qu'il renonce à raboter les aides à l'emploi à domicile pour les seniors, reconnaissant un choix "pragmatique" sur une mesure "à l'impact négatif".

Interrogé lors d'une conférence de presse à New York, à l'issue de ses 48 heures à l'Assemblée générale de l'ONU, il a condamné cette mesure qui "n'avait pas été dûment concertée et avait un impact sur le pouvoir d'achat pas négligeable pour certaines personnes âgées". 

"Nous tenons beaucoup à la dynamique du secteur des emplois à domicile et cette mesure pouvait avoir un impact négatif", a encore fait valoir le président français. 

Un abandon annoncé par Edouard Philippe à l'Assemblée

Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé devant l'Assemblée nationale que le gouvernement abandonnait son projet de supprimer l'exonération sociale accordée aux personnes âgées non dépendantes quand elles emploient une aide à domicile, qui devait figurer dans le projet de loi de finances présenté vendredi.

"Le Premier ministre a pris la bonne décision, qui consistait non pas à rester dans le flou mais à dire très clairement que le gouvernement renonçait à cette mesure parce que les conditions n'étaient pas remplies", a déclaré Emmanuel Macron.

Le gouvernement a "tiré les conclusions pertinentes des réactions légitimes et des analyses qui découlaient des premiers échanges. Donc les choses sont claires, en bon ordre et dernière nous", s'est-il félicité.

"Il ne faut pas multiplier les sujets"

"C'est ça l'acte II, ça s'appelle le pragmatisme", a-t-il lancé. "Et vouloir avancer et réformer de manière cohérente. Au moment où on va demander à nos concitoyens de s'inscrire dans une transformation profonde d'un nouveau système des retraites, il ne faut pas multiplier les sujets", a justifié le chef de l'Etat. 

"La réforme ne concerne pas nos aînés, ceux qui sont à la retraite ne sont pas concernés. Si d'un autre côté on bouge encore des paramètres pour eux, ils vont finir par ne plus rien comprendre. Donc on stabilise et on se concentre sur l'essentiel", a-t-il conclu, comme une adresse à son gouvernement.

"Cette décision n'est pas le fruit de ma discussion avec Donald Trump et Hassan Rohani", a-t-il aussi plaisanté, en référence à ses deux jours passés à tenter de convaincre les présidents américain et iranien d'engager des négociations pour apaiser leur conflit.

Mélanie Rostagnat avec AFP