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Sénatoriales: stabilité à droite, gauche renforcée et revers pour la majorité

Le Sénat a adopté en première lecture le projet de loi de programmation militaire, en accélérant le cadencement des dépenses les premières années

Le Sénat a adopté en première lecture le projet de loi de programmation militaire, en accélérant le cadencement des dépenses les premières années - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Les résultats des élections sénatoriales confirment ce dimanche la stabilité de la Chambre haute, dominée par la droite et marquée par les difficultés des élus macronistes au niveau local.

Des gagnants mais surtout un perdant. Après le scrutin des sénatoriales, la droite peut se réjouir, la gauche se renforce, le RN est de retour... mais c'est un revers pour la majorité présidentielle.

Du côté de la droite, "la majorité sénatoriale" de droite et du centre "va être confortée", s'est réjoui le chef des sénateurs LR Bruno Retailleau, malgré la perte d'un ou deux sénateurs. La droite avançait sans pression dans le sillage de son leader LR Gérard Larcher (74 ans), réélu pour un sixième mandat dans les Yvelines avant une confirmation plus que probable à son poste de président du Sénat le 2 octobre. LR s'attend à obtenir "143 ou 144 sénateurs", contre 145 auparavant.

La gauche se renforce... sans les insoumis

Du côté de la gauche, le Parti socialiste compte bien rester le deuxième groupe du Sénat (64 sénateurs actuellement). "Symboliquement, c'est important", reconnaît le chef de file socialiste - réélu dans le Nord - Patrick Kanner, satisfait d'avoir signé "un accord gagnant-gagnant" avec les communistes et les écologistes dans une quinzaine de départements. Avec une ambition sous-jacente: atteindre les 100 sénateurs de gauche dans l'hémicycle, contre 91 avant ce renouvellement.

Le pari est notamment gagné dans la capitale, où ce rassemblement envoie au palais du Luxembourg huit des douze sénateurs parisiens, pendant que la droite divisée obtient quatre sièges. L'ancien candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot fait ainsi son entrée au Sénat tout comme le communiste Ian Brossat.

Horizons a le sourire

A gauche, tout le monde n'y gagne pas cependant. Cette alliance de gauche n'a pas plu à la France insoumise, écartée faute de disposer d'un maillage local suffisant pour garnir les rangs du Sénat.

Du côté de la majorité présidentielle, c'est en revanche une triste soirée. Dès dimanche matin, la macronie a enregistré une défaite emblématique, celle de la secrétaire d'Etat à la citoyenneté Sonia Backès, seule ministre en lice à l'échelle nationale, battue au second tour en Nouvelle-Calédonie par l'indépendantiste Robert Xowie.

Le RN revient avec trois élus

L'ancienne ministre Brigitte Bourguignon, déjà défaite aux législatives 2022, a quant à elle été battue dans le Pas-de-Calais. Parmi ses cadres au Sénat, Renaissance a sauvé le siège de Xavier Iacovelli (Hauts-de-Seine), mais pas Julien Bargeton à Paris. En effectifs déjà réduits au Sénat, les macronistes réunis au sein du groupe RDPI (24 élus) payent leur faible ancrage local, et risquent de voir leurs troupes diminuer.

A l'image de Louis Vogel, élu en Seine-et-Marne, le parti Horizons d'Édouard Philippe semble de son côté plus fringant après ses victoires municipales à Reims ou à Angers, synonymes de sièges quasi-acquis.

Enfin le Rassemblement national, absent au Sénat depuis le départ de Stéphane Ravier chez Reconquête, fait son retour à la chambre haute. Le parti d'extrême droite a annoncé obtenir trois sièges: Christopher Szczurek dans le Pas-de-Calais, Joshua Hochart dans le Nord et Aymeric Durox en Seine-et-Marne.

Par IV avec AFP