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Régionales: la carte des têtes de liste se dessine

Qui est candidat aux élections régionales de décembre? La réponse sur notre carte interactive.

Qui est candidat aux élections régionales de décembre? La réponse sur notre carte interactive. - Jean-Philippe Ksiazek – AFP ; montage BFMTV

CARTE INTERCATIVE - Qui sera tête de liste dans votre région? Comment le jeu des alliances a modifié l'offre politique des nouvelles grandes régions, dans la perspective des élections régionales? La carte des champions des principaux partis français commence à prendre forme.

D'assemblées générales en commissions d'investitures, les partis lancés dans la bataille des régionales finissent petit à petit par désigner leur champion. La liste des investitures comporte encore de nombreuses zones grises, mais elle devient de plus en plus lisible. Dans une grande région, l'Aquitaine-Poitou-Charentes, les têtes de liste des principaux partis ont même toutes été désignées.

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Les Républicains et l'UDI au diapason

Les choses commencent à se mettre en place du côté des Républicains (l'ex-UMP). Les vives négociations entre le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, et Nicolas Sarkozy, ont finalement abouti à un accord global. Il aura fallu que les centristes imposent un ultimatum mais les partis alliés feront, comme aux départementales, front commun. L'UDI a obtenu les trois têtes de listes qu'elle convoitait: la Normandie, le Centre-Val-de-Loire et la Bourgogne-Franche-Comté. Dans chaque liste, le parti centriste recevra 25% à 30% des places mais soutiendra Les Républicains lors de l'organisation de la primaire à droite. Chantal Jouanno a aussi dû renoncer à l'Île-de-France au bénéfice de Valérie Pécresse.

Le Parti socialiste prêt au combat

Au Parti socialiste, toutes les têtes de liste ont été désignées et les conflits, réglés. Les militants avaient déjà désigné huit candidats en février dernier. C'était surtout la question de l'Ile-de-France qui cristallisait les tensions: le président sortant Jean-Paul Huchon, candidat à sa réélection, a trouvé sur son chemin le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone. Ce dernier a vite collectionné les soutiens, dont celui de l'ancienne candidate Marie-Pierre de la Gontrie. La primaire interne du 28 mai a mis fin au suspense: celui qui a tenu la région pendant 17 ans doit s'effacer.

Autre source de tension désactivée, la région Midi-Pyrénées - Languedoc-Roussillon. C'est l'ancienne secrétaire d'Etat au Commerce et à l'Artisanat Carole Delga qui a été désignée par les militants du PS, là où les radicaux de gauche auraient préféré voir la ministre du Logement, Sylvia Pinel.

Europe-Ecologie - Les Verts: Front de Gauche ou PS?

Les plus rapides à avoir fixé leur choix sont les Verts. Le parti d'Emmanuelle Cosse est présent partout pour s'opposer au Parti socialiste. Pour le moment, les Verts restent sourds aux appels du PS de front commun destiné à faire tomber le Front national. La parti apparaît toutefois divisé sur cette question: certains, comme François de Rugy, pensent au contraire que l'alliance permettrait de déplacer l'attention à gauche. Cette question sera tranchée en septembre. De l'autre côté, la question d'alliances avec le Front de Gauche, comme aux départementales, est toujours vivace. Mais la stratégie de ce dernier n'est pas encore très lisible.

Transformer l'essai pour le Front national

Pour le Front national, les résultats des élections départementales ont été bons mais loin du raz-de-marée attendu. Les élections régionales pourraient alors constituer une chance d’asseoir l'ancrage local amorcé en mars. Pour cela, le parti sort le grand jeu. D'abord avec la toute récente candidature de sa présidente, Marine Le Pen, en Nord - Pas-de-Calais - Picardie. Elle est portée par l'actualité récente et compte surfer sur la vague du "péril islamiste" comme sur les dangers de l'euro.

La candidature de la benjamine de la famille, Marion Maréchal-Le Pen, députée du Vaucluse, a été préférée par la commission d’investiture à celle de Jean-Marie Le Pen, après ses déclarations polémiques.

Olivier Laffargue et Ariane Kujawski