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Régionales en Île-de-France: "la victoire est à portée de main", assure Bayou

Julien Bayou, le patron des Verts, le 20 juin 2021 à Paris

Julien Bayou, le patron des Verts, le 20 juin 2021 à Paris - Lucas BARIOULET © 2019 AFP

Avec ce "rassemblement inédit", "nous pouvons gagner, nous allons gagner", a assuré Julien Bayou jeudi, lors d'un meeting à Paris, quelques jours avant le deuxième tour des régionales en Île-de-France.

"La victoire est à portée de main" pour la liste d'union de la gauche, dimanche au second tour du scrutin régional d'Ile-de-France, face à la sortante Valérie Pécresse, a assuré jeudi son candidat, l'écologiste Julien Bayou, lors d'un meeting à Paris.

"Dans chaque bureau de vote, nous avons besoin de 6 bulletins de vote supplémentaires (par rapport au premier tour) pour tourner la page" du mandat de Valérie Pécresse, a calculé le secrétaire national d'EELV, sorti vainqueur au premier tour d'une "primaire" de la gauche face à Audrey Pulvar (PS) et Clémentine Autain (LFI/PCF), avec lesquelles il a scellé le lendemain un accord de fusion autour d'un programme commun comptant 20 mesures principales.

La présidente sortante Valérie Pécresse (Libres, ex-LR) est arrivée largement en tête au premier tour avec 35,94% des voix. Mais l'addition des voix de Julien Bayou (12,95%), Audrey Pulvar (11,07%) et Clémentine Autain (10,24%) atteint 34,26% et donne de l'espoir à la gauche.

Selon un sondage Opinionway jeudi, Valérie Pécresse l'emporterait dimanche avec 43% des voix, 12 points devant la liste de la gauche (31%) et loin devant les listes LaREM et RN (13% chacune).

Avec ce "rassemblement inédit", "nous pouvons gagner, nous allons gagner", a assuré Julien Bayou, disant vouloir "réparer le présent et préparer l'avenir" de l'Île-de-France face à "l'urgence climatique", notamment en donnant la priorité aux "transports du quotidien". "Quand je vois Valérie Pécresse parler d'écologie des solutions, je ris, je souris, jaune", a-t-il taclé.

Soutien de Jospin

Avant ce discours tourné vers la protection de l'environnement, celui d'Audrey Pulvar a eu une tonalité plus sociale pour défendre ceux "qui n'ont pour patrimoine que le service public" face à Valérie Pécresse, "qui se soucie si peu de celles et ceux qui ont moins".

"L'Île-de-France n'est pas un marchepied", a-t-elle encore lancé à l'adresse de l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, candidate potentielle à la présidentielle en cas de réélection, accusée d'avoir "perpétué l'aggravation des inégalités à coups de mesures gadget".

"La vérité, c'est que Valérie Pécresse est aujourd'hui la candidate de la honte", a abondé Clémentine Autain. "La honte de son bilan d'abord, qu'elle ne veut pas discuter. On le comprend, il est catastrophique."

Jeudi soir, Valérie Pécresse tenait également un meeting à Paris, tandis que le LaREM Laurent Saint-Martin, recevait le soutien du premier ministre Jean Castex lors d'un meeting rassemblant les membres du gouvernement Marlène Schiappa, Emmanuelle Wargon, Amélie de Montchalin, Nathalie Elimas et Gabriel Attal. Alors que l'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls et l'ancien président de région Jean-Paul Huchon ont appelé jeudi à voter pour la candidate de droite, suscitant un tollé à gauche, Lionel Jospin, figure de proue de la gauche plurielle, a soutenu la liste d'union.

"Dimanche, je vote Julien Bayou", écrit l'ancien Premier ministre PS, qui estime que "la gauche et les écologistes sont en capacité de diriger à nouveau notre région".

"Demain comme hier, l'avenir se construira autour de majorités plurielles engagées pour les valeurs républicaines, la transition écologique et contre les inégalités sociales", a ajouté Lionel Jospin, retiré de la vie politique.

C.Bo. avec AFP