Primaire PS à Marseille: dernière ligne droite dans le duel Ghali-Mennucci

L'ultime débat de la primaire socialiste à Marseille a été particulièrement tendu, jeudi, entre Patrick Mennucci et Samia Ghali.

L'ultime débat entre les deux candidats à la primaire socialiste en vue des municipales à Marseille a été particulièrement tendu, jeudi. Patrick Mennucci a peiné à dérouler son programme face aux coups de griffes répétés de Samia Ghali, qui l'accuse d'être le candidat de Paris.

Dès l'entame de cet unique débat télévisé, diffusé dans la soirée sur France 3 et Public Sénat, avant le vote dimanche, Samia Ghali, visiblement nerveuse, a lancé une salve de critiques à l'encontre de son adversaire. "Patrick Mennucci a le soutien des élus, j'ai le soutien des Marseillais", a ainsi lâché la sénatrice des quartiers nord, faisant valoir ses "1.000 voix d'avance" au premier tour. A deux jours du vote, la tension monte entre les deux socialistes.

Séduction sur le terrain

Sur le terrain, les deux candidats continuent de s'activer pour récolter le maximum de voix supplémentaires. Jeudi, Samia Ghali était en opération séduction dans une cité du 11e arrondissement de Marseille.

Dans ce quartier, la sénatrice n’est pas arrivée en tête lors du premier tour de la primaire, dimanche dernier. Mais elle semble séduire les habitants venus la rencontrer. "Elle est partie de rien et elle est arrivée à faire quelque chose de très bien dans son arrondissement", estime une habitante. "Madame Ghali est capable de gagner Marseille", ajoute un autre.

Pourtant, la grande gagnante du premier tour n’est plus favorite dimanche si l’on regarde le potentiel report des voix. Elle accuse d’ailleurs son rival Patrick Mennucci d’avoir le soutien de Matignon. Mais Samia Ghali continue de croire à sa victoire. "Ce ne sont pas les Parisiens qui allaient décider de qui allait représenter, ici, le Parti socialiste pour aller face à Gaudin aux prochaines municipales", juge l'intéressée.

Guerre ouverte

Son rival Patrick Mennucci lui a répondu jeudi lors d'un meeting dans les quartiers nord, sur les terres de Samia Ghali. "Même si le Premier ministre prenait le soin de m'appeler, d'abord j'en serais honoré, et ensuite le Premier ministre ce n'est quand même pas Jack l'Eventreur! C'est quand même le Premier ministre de la France", a-t-il lancé.

Cette guerre ouverte entre les socialistes marseillais commence à inquièter les militants. Car l’intérêt de tous les candidats dans cette primaire reste la perspective de faire tomber l'actuel maire Jean-Claude Gaudin, à la tête de la ville depuis plus de 18 ans, en mars prochain.

A.S. avec Julien Migaud-Muller et Adrien Gindre