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Municipales

Pour Béchu, le nombre de démissions de maires depuis 2020 est "comparable" au précédent mandat

Le ministre français de la Transition écologique Christophe Bechu au palais de l'Elysée à Paris, le 22 février 2023

Le ministre français de la Transition écologique Christophe Bechu au palais de l'Elysée à Paris, le 22 février 2023 - Alain JOCARD © 2019 AFP

Le ministre de la Transition écologique a contesté l'idée d'une accélération des démissions d'élus locaux, tout en indiquant qu'il faut "aller plus loin" pour aider les maires. Le bras droit d'Édouard Philippe a notamment cité la mise en place d'une mission d'information au Sénat.

Le nombre de maires ayant démissionné depuis le début de leur mandat à l'été 2020 s'établit à 1.293, une moyenne de 40 par mois "comparable" au mandat précédent, a indiqué ce mercredi le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu.

Le président de l'Association des maires de France (AMF), David Lisnard (LR), s'était alarmé lundi, dans un entretien au Figaro, du fait que les démissions d'élus locaux atteignent "un niveau jamais vu" avec le dépassement du seuil de "1 000 maires démissionnaires", une tendance "encore plus rapide que lors du précédent mandat".

"Des moyennes comparables de l'ordre de 40 par mois"

Interrogé au Sénat lors des questions au gouvernement, Christophe Béchu a déclaré que 1.293 maires avaient démissionné de leur fonction depuis le début de leur mandat.

"Il faut toujours se méfier des chiffres parce que sur les six ans, entre 2014 et 2020, ce sont 2 925 maires qui avaient démissionné et on est donc sur des moyennes comparables de l'ordre de 40 par mois", a-t-il indiqué, contestant l'idée d'une accélération de ces démissions.

Il n'a en revanche donné aucun chiffre sur les démissions d'adjoints et de conseillers municipaux, en nette hausse selon l'AMF.

Une mission d'information au Sénat

Parmi les raisons évoquées par le ministre figure la crise sanitaire, qui a beaucoup pesé dans le choix des nouveaux élus de jeter l'éponge.

"On n'est qu'à la moitié du mandat et on a eu beaucoup de démissions en tout début de mandat", dont certaines "certainement liées au Covid, à un contexte d'entrée dans la fonction qui a été compliqué. Je le vois dans mon département avec des équipes municipales où la mayonnaise n'a pas pris parce qu'on n'a pas eu le temps et l'occasion de travailler ensemble", a-t-il précisé.

Reconnaissant toutefois que "la conjoncture n'explique pas tout", et que la montée de la violence joue également un rôle dans le ras-le-bol des élus, Christophe Béchu a estimé qu'il fallait "aller plus loin" pour aider les maires, citant notamment la mise en place d'une mission d'information du Sénat sur l'avenir de la commune ou des concertations en cours sur le statut de l'élu.

B.F avec AFP