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Municipales 2014: les enjeux du second tour

Marine Le Pen, Jean-Marc Ayrault et Jean-François Copé n'auront pas tous le sourire dimanche soir

Marine Le Pen, Jean-Marc Ayrault et Jean-François Copé n'auront pas tous le sourire dimanche soir - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

La campagne du second tour des municipales s'est achevée vendredi à minuit. Quels sont les enjeux pour les différentes formations politiques, le PS, l'UMP, le FN ou encore EELV? BFMTV.com fait le point sur fond de remaniement attendu.

L'important taux d'abstention du premier tour des municipales - 36,45% - est l'un des enjeux du second round. Le record sera-t-il battu où les candidats des 6.455 villes concernées auront-ils su se montrer convaincants et pousser les récalcitrants aux urnes. L'enjeu est de taille notamment pour la majorité qui s'est vue sévèrement sanctionnée par son camp.

A l'UMP l'objectif est de s'arroger une victoire et s'installer comme la première force politique au niveau local: les communautés d'agglomération et, en septembre, le Sénat, sont dans le viseur. Quant au FN, il veut maintenant transformer ses bons scores du premier tour pour envisager l'avenir, selon les mots de sa présidente Marine Le Pen.

> UMP: vague ou vaguelette?

Alain Juppé, Jean-François Copé, Xavier Bertrand ou encore Laurent Wauquiez réélus dès le premier tour dimanche dernier, l'UMP peut sereinement tabler sur "une vague bleue" après le second tour. Le président du parti a appelé à "alourdir la sanction" contre l’exécutif et il sait que le contexte national pèse très lourd. 

D'autant plus que dans l’opposition l'on a conscience qu'en empochant des villes, on réalise le coup double avec les agglomérations. Celles de Bordeaux ou de Marseille sont quasiment acquises par exemple. Toulouse et Strasbourg sont prenables même si Nathalie Kosciusko-Morizet devrait rater son "pari capital".

Et si le scenario rêvé de la "vague bleue", que les affaires sont venues ternir à un moment, se produit, l'UMP redeviendra la première force locale de France. Jean-François Copé en sortirait alors renforcé et les attaques contre le gouvernement pourraient redoubler.

> FN: confirmation ou conclusion

Steeve Briois élu à Henin-Beaumont, 472 conseillers municipaux élus, eux aussi, dans toutes la France et de bons scores à Fréjus, Béziers, Perpignan ou Marseille, le FN compte enfoncer le cou dimanche. Marine Le Pen, interrogée par RMC lundi, a assuré, "c'est historique", que son parti se maintenait dans 315 communes, soit "plus de la moitié des villes où il présentait des candidats".

Face au désistement de nombreux candidats PS, pressés par leur direction, le FN jouera sa carte à fond et voudra faire mentir ceux qui prédisent des résultats médiocres une fois le partis au pouvoir à l'instar de ceux obtenus par les premiers maires du parti en 1995. Ses terres de prédilections sont le Nord et le Sud-Est.

> PS: dans l'attente du remaniement

La majorité n'a que peu d'espoir d'inverser la tendance négative (38,2%) du premier tour des municipales. Mais, pour éviter, que cette défaite n'affecte trop son camp, François Hollande pourrait, sans tarder, sortir de son chapeau le lapin "remaniement". Jean-Marc Ayrault restera-t-il l'homme fort de Matignon ou Manuel Valls acceptera-t-il de monter en première ligne? Le chef de l'Etat, va-t-il aussi dégainer le "cadeau fiscal" aux plus démunis? Avant de répondre à ces questions déjà maintes fois débattues, il faudra étudier l'étendue du désastre du premier test électoral national du président de la République.

Ces municipales sont aussi le retour au premier plan des alliés écologistes. Une "politique plus sociale, plus écologique", a été demandé par Cécile Duflot quand Jean-Vincent Placé a évoqué un troisième ministre ELLV.

Car au matin du second tour, le PS est menacé dans certaines de ses places fortes. Dimanche les yeux seront tournés vers Strasbourg, Toulouse, Saint-Etienne, Reims, Metz ou encore Caen. Et la conservation de Paris, Lyon ou Lille n'effacera qu'à peine la gifle marseillaise. A moins qu'un sursaut de mobilisation de leur électorat ne sauve les apparences...

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De vendredi à minuit, jusqu'à dimanche 20 heures, des règles très strictes s'imposent aux candidats, mais aussi aux internautes. Conformément à l'article L. 52-2 du code électoral, il est interdit de poster un commentaire pouvant influencer le vote, ou un résultat. L'amende prévue en cas de sanction est de 3.750 euros. C’est pourquoi par mesure de prévention nous fermons aux commentaires ce week-end les articles évoquant les municipales. Merci de votre compréhension.

Samuel Auffray