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Législatives

Richard Ferrand: "Les gens savent mes convictions, mon honnêteté"

Toujours empêtré dans une affaire de montage immobilier impliquant sa compagne, Richard Ferrand poursuit sa campagne "tranquillement mais avec motivation" en se défendant de toute faute légale ou morale.

Dans la tourmente, le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand peine à faire campagne sereinement depuis les révélations du Canard enchaîné qui le soupçonne notamment d'avoir favorisé la société de sa femme dans une location de bureaux à l'époque où il était directeur des Mutuelles de Bretagne. Mais le premier lieutenant d'Emmanuel Macron continue de plaider son innocence tant sur le plan légal que sur le plan moral. Interrogé ce dimanche au micro de BFMTV pendant un déplacement de campagne, il explique: 

"Tout est bon pour exploitation politique et électorale donc je ne me fais pas d’illusion. Les gens me connaissent. Ils savent mon travail, mes convictions et mon honnêteté. Par conséquent je fais campagne tranquillement mais avec motivation parce qu’une campagne c’est toujours un moment où il faut être au charbon, sur le terrain et plein d’énergie ce que je suis".

Le parquet de Brest et le PNF n'ouvrent pas d'enquête

Aucune démission envisagée par l'intéressé donc. D'autant que, le Parquet national financier (PNF) a annoncé il y a quatre jours qu'il n'ouvrirait pas d'enquête, indiquant que les "faits évoqués à ce stade n'entrent pas dans le champ de compétence du PNF".

Vendredi, c'était au tour du parquet de Brest. Dans un communiqué, le procureur Eric Mathais dit avoir "procédé à une analyse juridique pour déterminer s'il devait se saisir et diligenter une éventuelle enquête". "Au terme de celle-ci", conclut-il, "il apparaît qu'en l'état, aucun des faits relatés n'est susceptible de relever d'une ou plusieurs qualifications pénales permettant d'ouvrir une enquête préliminaire".

Le ministre de la Cohésion des territoires entend bien poursuivre sa campagne à deux semaines du premier tour des élections législatives:

"On démissionne quand on est coupable de quelque chose. Je ne suis coupable de rien ni sur le plan légal, ni sur le plan moral", avait-il expliqué il y a trois jours. 

Paul Louis