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Législatives

Nicolas, Dupont-Aignan, Olivier Falorni, Emmanuelle Ménard... Qui sont ces députés non-inscrits?

Nicolas Dupont-Aignan à l'Assemblée nationale, photo du 5 juin 2018.

Nicolas Dupont-Aignan à l'Assemblée nationale, photo du 5 juin 2018. - Bertrand GUAY, AFP/Archives

Neuf députés, issus de petits partis ou refusant de rejoindre une coalition, ne siégeront pas au sein d'un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale à partir de début juillet.

L'Assemblée nationale commencera à travailler en session extraordinaire à partir du mardi 5 juillet 2022. Si l'écrasante majorité des députés ont trouvé une place dans l'un des dix groupes parlementaires, neuf élus vont siéger dans l'hémicycle en tant que "non-inscrits." N'appartenant à aucun groupe, ils auront moins de moyens que leurs collègues.

Le Palais Bourbon offre par exemple des bureaux, une dotation minimale, des collaborateurs supplémentaires, des salles de réunion, des chargés de mission... Autant de moyens qui permettent à chaque parti ou mouvement de professionnaliser son action politique.

A la droite de la droite, Emmanuelle Ménard et Nicolas Dupont-Aignan

Mais pour les élus des partis politiques ayant envoyé moins de 15 députés (le minimum requis pour fonder un groupe), sans alliance, pas d'autre choix que d'être non-inscrit. C'est le cas notamment de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), non-inscrit depuis 2007.

D'autres députés sans parti politique peuvent être non-inscrit, comme Emmanuelle Ménard. La députée d'extrême droite de l'Hérault, largement réelue en juin, était pourtant financièrement rattachée au Rassemblement national pour l'année 2022 et aurait pu rejoindre le large groupe de Marine Le Pen, qui compte 89 députés.

Mais selon plusieurs de nos confrères, l'épouse du maire de Béziers aurait tenté après les résultats des élections législatives de créer un groupe rassemblant les indépendantistes corses et des élus de droite. Sans succès.

Enfin, Véronique Besse, ancienne députée du Mouvement pour la France entre 2005 et 2017, réelue en juin dernier, a décider de siéger comme lors de ses précédents mandats avec les non-inscrits.

Des députés de gauche non-Nupes

De l'autre côté de l'échiquier politique, on retrouve six députés qui se définissent de gauche, mais qui ont refusé de rejoindre un des quatre groupe de la Nupes: David Habib, Laurent Panifous, Benjamin Saint-Huile, David Taupiac, Olivier Falorni et Jean-Louis Bricout.

"Nous souhaitons préserver notre cohérence politique, nos convictions sont connues", défend David Habib. "Nous avons décidé, plutot que de renoncer à nos convictions, de nous donner du temps jusqu'au mois de septembre", dit-il au micro de LCP, espérant pouvoir créer un nouveau groupe à l'automne.

"Ce pôle de 'divers-gauche' a vocation à s'élargir à la rentrée", abonde Olivier Falorni. "Nous n'avons pas été élus avec l'investiture de la Nupes et nous voulons que cet espace politique là puisse exister à l'Assemblée nationale. Nous serons les béquilles de personnes", prévient par aileurs le député de La Rochelle.

Ariel Guez