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Législatives: Mélenchon appelle ses partenaires à gauche à sortir de la "culture de la défaite"

L'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, le 20 avril 2022 à Paris

L'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, le 20 avril 2022 à Paris - bERTRAND GUAY © 2019 AFP

Dans une interview publiée ce samedi par le "JDD", le chef de file des Insoumis réaffirme son espoir de se faire élire Premier ministre si l'Union populaire avec les autres partis de gauche aboutit.

"Optimiste." C'est le mot qu'emploie Jean-Luc Mélenchon, interrogé sur ses espoirs quant au fonctionnement de l'Union populaire qu'il souhaite en vue des élections législatives. "Je pense que nous allons trouver un accord" avec les autres partis de gauche, estime le chef des Insoumis dans les colonnes du Journal du Dimanche ce samedi.

Malgré une "frustration gigantesque" après les résultats lors du premier tour de l'élection présidentielle, à laquelle il s'est classé troisième avec 22% des voix, le leader de la France insoumise a bon espoir de rassembler autour de lui les partis de gauche pour obtenir une majorité à l'issue des élections législatives. Dès l'annonce des résultats, il appelait ses électeurs à se mobiliser les 12 et 19 juin.

Mélenchon reste ferme sur son intention d'aller "à Matignon"

"Pour nous, le rapport de force est bien meilleur qu'il y a cinq ans. Macron est plus faible. L'Union populaire élargie, c'est 11 millions de voix. Notre victoire est possible. Mon projet n'est pas du tout de limiter la casse: il s'agit de la conquête d'une majorité pour gouverner", affirme-t-il auprès de nos confrères.

Celui qui n'a pas encore décidé s'il se représentera dans sa circonscription des Bouches-du-Rhône martèle que la mobilisation des électeurs est importante pour que la gauche accède au pouvoir. Il reste également ferme sur le Premier ministre qu'il compte incarner en cas de victoire aux législatives. "S'ils élisent des députés de la nouvelle Union populaire, j'irai à Matignon. Personne, dans les négociations avec les autres partis de gauche, ne remet ça en question", estime-t-il.

Dans le même temps, l'Insoumis dit vouloir "mettre en garde" les autres partis face à la tentation de refuser un accord.

"Pourquoi abandonner ce qui a fait 22% au second tour? Que celui qui prend le risque de refuser un accord à cause d'un logo et refuse un groupe à l'Assemblée lève la main! J'attends de voir", martèle Jean-Luc Mélenchon, après avoir appelé ses partenaires de gauche à "sortir de la culture de la défaite".

Des désaccords avec Jadot

Cependant, ce rassemblement autour du chef de file de La France Insoumise ne semble pas faire l'unanimité. Si Yannick Jadot a affirmé sur France Inter mardi "soutenir cette perspective de coalition, qui doit être une coalition très ouverte", il se montre moins convaincu face à la perspective de faire groupe derrière Jean-Luc Mélenchon. "Ça ne marchera pas", a-t-il déclaré.

Sur la question européenne notamment, Jean-Luc Mélenchon estime que son parti a déjà fait "le plus grand pas" vers l'écologiste, avec qui il est en désaccord. Pourtant, il reste ferme sur ses positions et prône la "désobéissance" européenne face aux cadres selon lui incompatibles avec l'écologie que les traités de l'Union européenne imposent aux pays membres.

François Hollande est "has been"

L'ancien président de la République François Hollande émettait des doutes sur le maintien du PS en cas d'union avec La France Insoumise. Ce samedi, Jean-Luc Mélenchon dit ne pas s'en préoccuper. "Il est totalement has been", tâcle-t-il. "Alors que le train de l'histoire passe, il reste à quai."

Elisa Fernandez