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Elections Législatives 2024

Coalition, accords au cas par cas... Macron donne 48h aux autres partis pour se positionner

Le chef de l'État s'est exprimé depuis l'Élysée après avoir reçu pendant deux jours les chefs des des différentes forces politiques de l'Assemblée.

"En toute transparence". Le président de la République a exhorté ce mercredi soir lors d'une allocution à l'Élysée - sa première en public depuis les résulats des élections législatives - les groupes politiques à lui "dire en toute transparence jusqu'où ils sont prêts à aller" pour "avancer utilement". Rendez-vous est pris à son retour de Bruxelles, dans 48 heures.

"Il faudra bâtir des compromis", a déclaré Emmanuel Macron. "Pour cela il faudra clarifier dans les prochains jours la part de responsabilité et de coopération que les différentes formations de l'Assemblée nationale sont prêtes à prendre", a-t-il expliqué.

"Il est possible de trouver une majorité plus claire et plus large pour agir", a insisté le locataire du Palais pour cinq ans de plus, fragilisé par une majorité relative à l'Assemblée - sa coalition Ensemble n'a réussi à faire élire que 245 députés.

"Voter notre budget?"

Pour aider les différentes formations à faire leur arbitrage, le chef de l'État donne des exemples: "Entrer dans une coalition de gouvernement et d'action, s'engager à voter simplement certains textes... notre budget, lesquels?"

"Il faudra bâtir des compromis, des enrichissements, des amendements, mais le faire en toute transparence, à ciel ouvert si je puis dire, dans une volonté d'union et d'action pour la nation" a tenté de persuader Emmanuel Macron.

"Des majorités texte par texte"

Un peu plus tôt, le président de la République a reconnu les "fractures" apparues au cours des élections législatives législatives et appelé la classe politique à "légiférer différemment" et à des "compromis".

"La majorité présidentielle est en effet relative, sa responsabilité est donc de s’élargir, soit en bâtissant un contrat de coalition, soit en construisant des majorités texte par texte", a-t-il guidé.

"Elle doit s'élargir", pour le chef de l'État, mais "l'hypothèse d'un gouvernement d'union nationale n'est pas justifiée à ce jour", a-t-il rejeté cependant un peu plus tôt dans son allocution.

Pendant deux jours, Emmanuel Macron s'est attaché à rencontrer un à un chaque leader des forces en présence à l'Assemblée pour tenter de trouver un moyen de gouverner malgré sa majorité relative.

Hortense de Montalivet