Coalition, accords au cas par cas... Macron donne 48h aux autres partis pour se positionner
"En toute transparence". Le président de la République a exhorté ce mercredi soir lors d'une allocution à l'Élysée - sa première en public depuis les résulats des élections législatives - les groupes politiques à lui "dire en toute transparence jusqu'où ils sont prêts à aller" pour "avancer utilement". Rendez-vous est pris à son retour de Bruxelles, dans 48 heures.
"Il faudra bâtir des compromis", a déclaré Emmanuel Macron. "Pour cela il faudra clarifier dans les prochains jours la part de responsabilité et de coopération que les différentes formations de l'Assemblée nationale sont prêtes à prendre", a-t-il expliqué.
"Il est possible de trouver une majorité plus claire et plus large pour agir", a insisté le locataire du Palais pour cinq ans de plus, fragilisé par une majorité relative à l'Assemblée - sa coalition Ensemble n'a réussi à faire élire que 245 députés.
"Voter notre budget?"
Pour aider les différentes formations à faire leur arbitrage, le chef de l'État donne des exemples: "Entrer dans une coalition de gouvernement et d'action, s'engager à voter simplement certains textes... notre budget, lesquels?"
"Il faudra bâtir des compromis, des enrichissements, des amendements, mais le faire en toute transparence, à ciel ouvert si je puis dire, dans une volonté d'union et d'action pour la nation" a tenté de persuader Emmanuel Macron.
"Des majorités texte par texte"
Un peu plus tôt, le président de la République a reconnu les "fractures" apparues au cours des élections législatives législatives et appelé la classe politique à "légiférer différemment" et à des "compromis".
"La majorité présidentielle est en effet relative, sa responsabilité est donc de s’élargir, soit en bâtissant un contrat de coalition, soit en construisant des majorités texte par texte", a-t-il guidé.
"Elle doit s'élargir", pour le chef de l'État, mais "l'hypothèse d'un gouvernement d'union nationale n'est pas justifiée à ce jour", a-t-il rejeté cependant un peu plus tôt dans son allocution.
Pendant deux jours, Emmanuel Macron s'est attaché à rencontrer un à un chaque leader des forces en présence à l'Assemblée pour tenter de trouver un moyen de gouverner malgré sa majorité relative.