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Cellule de dégrisement, pire fauteuil de la République... 5 choses que vous ignorez sur l'Assemblée nationale

Le fauteuil du président de l'Assemblée nationale sur son "perchoir", le 19 mai 2001 (illustration)

Le fauteuil du président de l'Assemblée nationale sur son "perchoir", le 19 mai 2001 (illustration) - THOMAS COEX / AFP

La seizième mandature du Palais-Bourbon s'ouvre ce mardi. L'occasion pour BFMTV.com de récolter quelques anecdotes sur l'Assemblée nationale, construite en 1728.

281 nouveaux députés qui vont devoir prendre très rapidement leurs marques deux semaines après leur élection, une présidente de l'Assemblée nationale méconnue du grand public, le spectre de la dissolution qui rode... La seizième mandature de l'Assemblée nationale s'ouvre sous de nouveaux auspices ce mercredi. A cette occasion, BFMTV.com vous raconte cinq histoires méconnues sur le Palais-Bourbon.

• Le perchoir, pire fauteuil de la République

C'est Yaël Braun-Pivet, probable nouvelle patronne du Palais-Bourbon qui devrait s'asseoir au perchoir pendant les 5 prochaines années. L'emplacement où s'installe le président ou la présidente est connu pour accueillir l'un des sièges les plus inconfortables de toutes les institutions de la République. Obligation est faite pour son locataire de se tenir très droit et de garder ses jambes repliées.

"Il n'est pas confortable, mais en mettant un petit coussin dans le dos, ça va", a cependant nuancé Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale de 2002 à 2007 sur France info.

"J'ai le souvenir d'une vice-présidente de l'Assemblée nationale qui ne supportait pas de s'y asseoir et devait tout le temps aller chez l'ostéopathe", sourit de son côté un administrateur de l'Assemblée nationale.

• Un huissier chargé de l'eau pour les orateurs

C'est un passage obligé pour tous les huissiers de la séance. À tour de rôle, ils se relaient pour s'assurer que l'orateur, le représentant du gouvernement et le représentant de la commission qui soutient le texte discuté, puissent avoir un verre d'eau plein à leur disposition pendant les débats parlementaires.

"C'est une tradition pour éviter que les orateurs n'aient la gorge sèche", confie Bruno Fuligny, fonctionnaire de l'Assemblée nationale et auteur de notamment de Les Quinze Mille. Députés d'hier et d'aujourd'hui.
Des huissiers de l'Assemblée nationale apportent des verres d'eau et désinfectent le micro, en juin 2020.
Des huissiers de l'Assemblée nationale apportent des verres d'eau et désinfectent le micro, en juin 2020. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

• La verrière de l'hémicycle, véritable passoire à pluie

La verrière de l'hémicycle qui date du 19ème siècle a pris l'eau de toutes parts ces dernières années. En cause, le mauvais état de la toiture, qui laissait tomber des gouttes d'eau sur les pupitres des députés lorsqu'il pleuvait.

Repoussés à de nombreuses reprises parce qu'ils nécessitent la fermeture de l'hémicycle, des travaux importants devaient avoir lieu de juillet à septembre 2020. Ils ont été reporté un temps pour permettre aux députés de légiférer en pleine crise du Covid-19. Ils ont finalement été achevés à l'automne dernier, offrant aux députés une nouvelle mandature au sec.

La verrière de l'Assemblée nationale.
La verrière de l'Assemblée nationale. © Wikimedia - CC

• Pas d'ordinateur pour les rédacteurs des débats

On aperçoit les rédacteurs des débats, derrière le député ou le ministre qui prend la parole, en train de prendre frénétiquement des notes qui seront ensuite mises en ligne sur le site de l'Assemblée nationale.

"Tout cela se fait encore à la main et certains utilisent toujours la sténographie", raconte Bruno Fuligni, en évoquant une méthode de prise de notes tombée en désuétude depuis une trentaine d'années, sauf au Palais-Bourbon.

• Une cellule de dégrisement pour députés ivres

Cette petite pièce reste méconnue. Inutilisée depuis le président de l'Assemblée nationale Léon Gambetta en 1881, elle permettait d'enfermer pendant 24 heures des députés jugés trop virulents ou ivres. Surnommé le "petit local", cet endroit ressemble cependant plus à un petit appartement de deux pièces qu'à une geôle.

Le "petit local" de l'Assemblée nationale.
Le "petit local" de l'Assemblée nationale. © Wikimedia - CC

Elle sert actuellement de bureaux à deux députés LR.

Marie-Pierre Bourgeois