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Elections Législatives 2024

Après l'échec de Macron aux législatives, Dati voit dans les députés Renaissance "des canards sans tête"

L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy estime que seuls les élus LR ont "la tête sur les épaules" et regrette le maintien d'Élisabeth Borne à Matignon, qu'elle voit "sous tutelle" de l'Elysée.

Les Républicains se voient en position de force après des législatives catastrophiques pour la coalition présidentielle. Si la droite a perdu 40 députés et n'en compte désormais plus que 61, elle s'imagine comme une force centrale pour peser dans les prochains mois dans un hémicycle pour l'instant ingouvernable.

"Nous, on a la tête sur les épaules"

"Nous ne voulons pas le chaos, nous sommes le parti de l’ordre. En Marche à l’Assemblée nationale, ça va être des canards sans tête et les autres, des têtes brûlées. Et nous, on a la tête sur les épaules", a lancé Rachida Dati, la maire du 7ème arrondissement de Paris ce mardi matin sur BFMTV.

Pas question cependant de tendre la main au président - du moins pas maintenant. "Il n’est question ni d’un pacte, ni d’une coalition, ni d’un accord de quelque forme que ce soit", a expliqué lundi Christian Jacob, le patron du parti, à la sortie du conseil stratégique des LR. Jean-François Copé, le maire de Meaux, appelait de son côté le soir des résultats à un "contrat de coalition".

Preuve que l'heure n'est pas encore aux mains tendues: les flèches que décoche l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy contre Élisabeth Borne. La Première ministre, nommée il y à peine un mois, apparaît déjà en grande fragilité. Elle n'est d'ailleurs pas invitée à échanger avec les présidents des partis, reçus ce mardi et ce mercredi à l'Élysée.

"Elle est déjà usée avant de s'en servir. Si elle reste, Macron fait le choix de l’immobilisme. Macron l’enjambe quand il rencontre lui-même les chefs de parti. Ça en dit long. Elle est toujours entourée. Il l’a nommée sous tutelle", a encore jugé Rachida Dati sur notre antenne.

La macronie fait pour l'instant bloc autour de la locataire de Matignon. Bruno Le Maire l'a ainsi jugée "remarquable" sur France 2 dimanche. En l'état de la situation politique actuelle, elle est pourtant très loin d'être certaine d'obtenir la confiance du Parlement après son discours de politique générale, prévu le 5 juillet prochain.

Marie-Pierre Bourgeois