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Allocution d'Emmanuel Macron: la Première ministre Élisabeth Borne absente du discours du président

La Première ministre Élisabeth Borne et le président de la République Emmanuel Macron, le 18 juin 2022 à Suresnes (Hauts-de-Seine).

La Première ministre Élisabeth Borne et le président de la République Emmanuel Macron, le 18 juin 2022 à Suresnes (Hauts-de-Seine). - GONZALO FUENTES / POOL / AFP

Le chef de l'État n'a pas évoqué à un seul instant la cheffe du gouvernement dans son discours adressé aux Français.

Un nom jamais cité. Élisabeth Borne n'a pas été mentionnée une seule fois par Emmanuel Macron au cours du son allocution télévisée. Le chef de l'État, qui s'est adressé pendant une dizaine de minutes aux Français, a évoqué la crise politique qui secoue le pays.

Appelant notamment les partis d'opposition à prendre une position claire pour cette nouvelle mandature dépourvue de majorité absolue, le président n'a toutefois pas jugé utile de réaffirmer sa confiance à sa Première ministre. Un choix qui n'a rien d'un simple oubli pour Bruno Jeudy, éditorialiste politique pour BFMTV.

"Je pense qu'Emmanuel Macron navigue à vue, il ne sait pas du tout si sa Première ministre est en possibilité de réunir la quarantaine de députés qui manque", estime-t-il. "De toute façon on va vite savoir si elle est capable de le faire", ajoute-t-il sur notre antenne.

"C'est l'hyper-président qui veut s'occuper de tout"

Carl Meeus, rédacteur en chef au Figaro Magazine, juge pour sa part que le président "n'a pas tranché" sur le sort de la locataire de Matignon: "il n'a pas du tout cité le nom ni même la fonction de sa Première ministre [...], il n'a pas changé, c'est l'hyper-président qui veut s'occuper de tout".

"À partir du moment où c'est lui qui reçoit les chefs de parti, on voit bien que c'est lui qui va décider et a toutes les cartes en main", poursuit le journaliste.

"Dans son entourage, on a très bien compris qu'Élisabeth Borne était très discutée pour ne pas dire disqualifiée aux yeux de certains", analyse Bruno Jeudy. Des critiques qui ne touchent pas la Première ministre à en croire l'éditorialiste politique: "l'urgence pour elle c'est pouvoir montrer qu'elle est en mesure de réunir ce nombre de députés".

Hugues Garnier Journaliste BFMTV