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Vaucluse, département le plus indécis et ingouvernable de France

La répartition des votes en Vaucluse

La répartition des votes en Vaucluse - BFMTV

Douze élus de droite, douze de gauche et dix répartis entre le FN et la Ligue du sud de Jacques Bompard... Les résultats du second tour des départementales en Vaucluse a ouvert la porte à une élection du président indécise. La question des alliances pourrait y s'avérer cruciale.

La sentence est tombée de la bouche de la députée RBM locale, Marion Maréchal-Le Pen. Un temps espéré du côté de l'extrême droite, le Vaucluse ne sera pas gagné par le Front national. "Je ne vais pas vous mentir, c'est une forme de déception. (...) Malheureusement le mode de scrutin fabriqué contre nous a eu raison de la majorité qui aurait dû être la nôtre, puisque nous sommes bien le premier parti de Vaucluse en nombre de voix", a assuré Marion Maréchal Le Pen sur BFMTV.

Et dans le détail des résultats, avec 6 élus - soit trois cantons - qui siègeront dans la future Assemblée, le Front national peut espérer influer la politique menée en Vaucluse. En effet, l'UMP (avec UDI et MoDem) et le PS (avec EELV et Front de gauche) ont gagné 6 cantons chacun contre trois au FN et deux à Ligue du sud, le parti du maire d'Orange Jacques Bompard.

Ces deux dernières formations ont d'ailleurs passé des alliances entre les deux tours et, forts de leurs dix élus cumulés, pourraient être tentés de poursuivre leur partenariat.

L'UMP gagne à "l'ancienneté"

Avec cette composition tripartite pour le conseil départemental, qui pour présider l'Assemblée ? Jeudi, les nouveaux conseillers départementaux voteront et se rassembleront en groupes politiques. Mais si le Vaucluse parvient à se trouver un président, le département sera cependant difficilement gouvernable pour les années à venir, droite et gauche comptant eux 12 élus chacun.

Le vote de jeudi aura sans doute son lot d'intrigues et d'alliances contre nature, estime Marion Maréchal-Le Pen: "Notre beau département va retomber entre les mains de l'UMP et du PS qui se sont d'ores et déjà entendus à l'entre deux-tours, les uns se désistant, les autres appelant à voter pour leurs soi-disant adversaires".