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Départementales: Valls ne veut pas d'un remaniement

Manuel Valls a reconnu la défaite de la gauche aux élections départementales, entend maintenir le cap des réformes engagées.

Manuel Valls a reconnu la défaite de la gauche aux élections départementales, entend maintenir le cap des réformes engagées. - Jacques Demarthon - AFP

Le Premier ministre souhaiterait procéder à de simples "changements techniques" au sein de son gouvernement, rapporte L’opinion ce lundi. La balle est désormais dans le camp de François Hollande, alors qu’écologistes et frondeurs frappent à la porte.

Après la cinglante défaite essuyée par le Parti socialiste au second tour des élections départementales, Manuel Valls a affiché sa volonté de maintenir le cap des réformes engagées. Et milite maintenant auprès de l’Elysée pour que le prochain remaniement soit le moins large possible.

Le Premier ministre plaide ainsi pour le simple remplacement de la secrétaire d’Etat au Commerce Carole Delga (qui se présentera aux élections régionales) et de son homologue de l’Enseignement supérieur Geneviève Fioraso (qui a récemment démissionné pour raisons de santé), rapporte ce lundi L’Opinion.

Conforté par l’absence d’émulation autour des "frondeurs" ou de la gauche radicale, Manuel Valls n’entend donc pas ouvrir la porte à ceux qui, régulièrement, s’opposent à ses choix en matière de politique économique.

Ni même aux écologistes qui, à l’instar de François de Rugy, ont appelé François Hollande à "créer les conditions d’un ré-élargissement de sa majorité au gouvernement et au Parlement".

Un remaniement pourtant souhaité par Hollande

Reste à connaître la stratégie que le chef de l’Etat entend adopter. Cette tentative d’"élargissement" de la majorité pourrait être vue d’un bon œil par François Hollande après une défaite souvent attribuée à la division de la gauche, notamment au premier tour. Et a donc ses faveurs dans la perspective des régionales de décembre.

Mais le président de la République pourrait également être tenté de jouer la carte du statu quo afin de maintenir un discours cohérent – notamment vis-à-vis des entreprises.

Et ainsi éviter certains couacs de communication, que l’on imagine inévitables si plusieurs tendances sont représentées au sein du gouvernement. C'est cet argument que Manuel Valls met aujourd'hui en avant, soutenu par ses proches. Sur BFMTV lundi, le secrétaire d'Etat Thierry Mandon a ainsi déclaré qu'un remaniement ne lui semblait "pas être l'urgence du moment".