Conférence de presse de Hollande: "Je serai président jusqu'au bout"
"Je ne suis pas candidat (pour 2017), je suis Président." François Hollande a donné ce jeudi 18 septembre sa quatrième conférence de presse semestrielle. Il a notamment tenté de rétablir son autorité, très affaiblie par une rentrée calamiteuse.
Il a également précisé l'action à venir de la France en Irak, est revenu sur les déficits du pays et a évoqué le retour de Nicolas Sarkozy.
Sur Daesh (Etat islamique): des frappes françaises en Irak
Le chef de l'Etat a commencé son allocution avec gravité: "Le monde est menacé gravement par un terrorisme qui a changé de dimension." Comme prévu, François Hollande a évoqué la lutte contre Daesh (appelé également Etat islamique) un sujet à propos duquel il est à l'aise.
Le chef de l'Etat a ainsi annoncé sa décision de répondre favorablement à la demande de soutien aérien formulée par l'Irak dans la lutte contre ce groupe terroriste. Des frappes auront lieu "dans un délai court", a précisé François Hollande.
"Nous n'irons pas au-delà, il n'y aura pas de troupes au sol et nous n'interviendrons qu'en Irak (et donc pas en Syrie, ndlr)."
Le président de la République a également assuré que "1.000 Français" ont rejoint Daesh et que "36 sont morts".
Sur Ebola: un hôpital militaire en Guinée
- François Hollande a annoncé sa volonté d'installer un "hôpital militaire en Guinée".
Le chef de l'Etat a aussi tenu à saluer "ceux qui prennent des risques pour que nous n'en ayons pas", rendant ainsi hommage à la volontaire française contaminée par le virus Ebola.
Sur l'Europe et les déficits: "négocier avec l'Allemagne"
La France reporte son objectif d'un retour des déficits publics à 3% du P.I.B. à 2017. Mais encore faut-il que le gouvernement allemand accepte une telle éventualité: François Hollande a assuré qu'il allait "négocier" avec ses partenaires européens. Pour justifier ce nouveau report, le chef de l'Etat a évoqué la nécessité de faire des choix économiques:
"Je ne pense pas qu'une économie comme la France puisse faire à la fois le rétablissement de sa compétitivité et le redressement de ses comptes publics."
Sur la politique économique: "un choix irrévocable"
Le chef de l'Etat a adressé un message très clair à sa majorité, dont une partie aimerait une inflexion de la politique économique du gouvernement: "On ne peut rien construire sans des entreprises solides (...). C'est un choix irrévocable." Il a toutefois reconnu un droit au débat, mais "dans le cadre qui est fixé".
- Il a également tenu à rassurer, jurant que "la France ne (lèvera) pas des impôts supplémentaires".
Sur son propre avenir: "je ne suis pas candidat, je suis Président"
François Hollande a refusé d'évoquer son avenir personnel, et une éventuelle candidature à l'élection présidentielle de 2017. "Je n'ai pas d'autres enjeux, ambitions, que de servir mon pays." Le chef de l'Etat a tenu également à assurer que les mauvais sondages n'entamaient pas sa capacité à agir: "Ce qui fait ma légitimité, c'est le mandat que j'ai reçu du peuple français." "Je serai Président jusqu'au bout", a aussi déclaré François Hollande, répondant ainsi à ceux qui assurent qu'il ne pourra pas aller au terme de son mandat.
Sur Sarkozy: "Ceux qui ont gouverné hier ont le droit de gouverner demain"
Interrogé par les journalistes sur le retour annoncé de Nicolas Sarkozy, François Hollande a refusé de polémiquer.
"Il ne m'appartient pas, comme président de la République, de commenter les éventuelles déclarations de candidature à la présidence d'un parti (...). Ceux qui ont gouverné le pays hier et même avant-hier ont parfaitement le droit de prétendre le diriger demain et après demain, c'est la démocratie."
Sur Trierweiler: "Je me suis déjà exprimé sur cette question"
Le chef de l'Etat a semblé agacé par la question d'une journaliste sur le livre de son ex-compagne, Valérie Trierweiler: "Je me suis déjà exprimé sur la question. Je ne donnerai pas d'autre réponse", a assuré le chef de l'Etat.