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"Ce qui m’intéresse le plus, c’est d’influencer la ligne politique de mon pays": Darmanin se confie sur 2027

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à Paris le 23 août 2023

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à Paris le 23 août 2023 - Bertrand GUAY © 2019 AFP

Le ministre de l'Intérieur affirme que cela est "très dur" d'être candidat à la présidentielle, mais qu'il serait intéressé pour "influencer la ligne politique du pays".

"La présidentielle, vous y pensez en vous rasant?" Ce samedi, face aux lecteurs du Parisien, Gérald Darmanin n'a pas pu échapper à une question sur ses ambitions pour 2027.

Le ministre de l'Intérieur a d'abord pris le général de Gaulle comme "un modèle absolu", disant ne pas avoir "la prétention de dire" qu'il peut être "son successeur". "Quand je vois Emmanuel Macron ou quand je vois Nicolas Sarkozy, c’est une énergie, une intelligence, une puissance de travail. Je ne suis pas certain de les avoir", a-t-il poursuivi, avant d'ajouter: "Je n’ai pas la prétention de dire que je peux être son successeur. Il faut aussi vouloir être candidat. C’est très dur. Il faut avoir la lucidité de se connaître parfaitement soi-même."

Le locataire de Beauvau se dit néanmoins intéressé pour "influencer la ligne politique du pays": "Ce qui m'intéresse c’est de convaincre le président de la République. C’est de vous convaincre, vous. S’il y a un candidat qui comprend la difficulté des classes populaires, un projet pour le pays, il n’y a aucune raison que je ne le soutienne pas."

Édouard Philippe "le mieux placé aujourd'hui"

Pour Gérald Darmanin, celui qui est "le mieux placé aujourd'hui" est l'ancien Premier ministre et chef de file d'Horizons Édouard Philippe.

"Je trouve qu’Édouard Philippe est le mieux placé aujourd’hui. Il a les qualités. Mais est-ce qu’il en a l’envie et le projet ? Je l’espère", a-t-il indiqué aux lecteurs.

Avant de réitérer ses craintes de voir Marine Le Pen accéder au pouvoir: "On parle quand même de la France face à Marine Le Pen dans un monde très bousculé. Si elle est élue, je me dirai que nous avons loupé quelque chose, que j’ai aussi une part de responsabilité. C’est une responsabilité très grande." "J’ai envie de servir mon pays", a-t-il conclu.

Clément Boutin Journaliste BFMTV