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Castaner, "jambe gauche" de Macron: une imposture selon Faure

Olivier Faure

Olivier Faure - Capture BFMTV

Pour Olivier Faure, le porte-parole du gouvernement est "dans le déni" lorsqu'il rappelle qu'il vient de la gauche.

Olivier Faure ne s'y laisse pas prendre: le nouveau délégué général de La République en marche Christophe Castaner a beau faire valoir ses origines rocardiennes, il est devenu un homme de droite. L'ancien socialiste, parmi les premiers à passer dans le camp macroniste, est dans le collimateur du président du groupe Nouvelle gauche à l'Assemblée nationale. 

"Si parfois il a le courage de se regarder dans le miroir des années passées, il verra qu’il défend exactement l’inverse de ce qu’il disait quand il était socialiste", attaque ce lundi sur BFMTV le député de Seine-et-Marne, pour qui le gouvernement suit "un cap à droite toute".

Exister face à LREM

Christophe Castaner "est dans le déni", insiste l'élu. "À l’évidence, la politique qu’il soutient aujourd’hui est une politique de droite." Une charge destinée à reconquérir un peu d'espace politique pour le Parti socialiste, qui cherche encore à survivre entre La France insoumise et LREM.

Une tâche d'autant plus compliqué que le parti présidentiel, soucieux de ne pas perdre son électorat de centre gauche, réfute l'idée qu'il selon laquelle il mènerait une politique de droite.

Tandis que la "désignation" de fait de Christophe Castaner à la tête du parti présidentiel a fait grincer des dents en interne, Olivier Faure entretient la petite musique de la désillusion, estimant que cette élection "illustre la déception La République en marche", qui "reprend les travers de tous les vieux partis".

Rénovation du PS

Vieux partis, parmi lesquels le PS figure comme la principale victime du "nouveau monde" macroniste. Estimant qu'une grande rénovation est nécessaire, Olivier Faure s'est ainsi prononcé en faveur de Najat Vallaud-Belkacem comme nouvelle première secrétaire du parti en février prochain. Une manière de tourner la page après 2017: "Le PS de Benoît Hamon et Manuel Valls, c’est fini. Ça s’est fini le 7 mai", conclut Olivier Faure.

Louis Nadau