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Carburant: la CGT ouvre la porte à une "levée du mouvement"

Jérôme Vérité

Jérôme Vérité - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Jérôme Vérité, secrétaire général de la fédération des transports de la CGT, à l'origine de la grève des transporteurs de matières dangereuses, est sorti satisfait d'une réunion au ministère des Transports. Il compte proposer à sa base la fin du mouvement social.

La CGT Transports, à l'origine de la grève dans les transports de carburants depuis six jours, a salué mercredi soir "des avancées significatives" à l'issue d'une réunion avec d'autres formations syndicales au ministère des Transports et estimé possible "une levée du mouvement".

Des "avancées significatives"

"Nous avons obtenu des avancées significatives" qui pourraient aboutir à "la levée du mouvement en vue du week end de trois jours" de la Pentecôte, a déclaré à la presse Jérôme Vérité secrétaire général de la fédération des transports de la CGT, à l'issue d'une réunion de plus de deux heures au ministère des Transports. La CGT a développé son propos auprès de BFMTV:

"Nous sommes satisfaits, nous allons donner dès ce soir et demain matin ces suggestions à la 'base' c'est à dire aux syndiqués dans les entreprises pour voir s'ils sont d'accord avec cet agenda et, s'ils sont d'accords, il pourrait y avoir levée des barrages filtrants des demain matin. Si les syndiqués refusent, le filtrage continue."

Un agenda suggéré par le ministère

A l'issue de la réunion conduite par le directeur de cabinet de la ministre Elisabeth Borne, les syndicalistes ont obtenu l'organisation d'une table ronde sur la révision des contrats-types, le 16 juin. Le ministère a aussi proposé de tenir une réunion sur la classification des métiers. Enfin, on veut fixer au 10 juillet une négociation paritaire entre la CGT et le patronat. Depuis six jours, à l'appel de la CGT, des conducteurs de transports de matières dangereuses (dont le carburant) ont entamé une grève pour demander la prise en compte des spécificités de leur métier dans leur convention collective et l'inclusion de mesures telles que la journée de travail limitée à 10h, un suivi médical spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros, et un treizième mois. 

Cette possible levée du mouvement social mettrait du baume au coeur des automobilistes. Ce mercredi soir, 628 stations sont actuellement dans un état de pénurie totale et 390 en pénurie partielle. 68% d'entre elles sont situées en Île-de-France. 
R.V. avec AFP