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"C'est plutôt le contraire": pour Aurore Bergé, Sandrine Rousseau n'incarne pas "le féminisme en politique"

La présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale Aurore Bergé a dénoncé la réaction de l'élue EELV sur l'affaire Julien Bayou ce dimanche dans BFM Politique.

La présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, invitée de BFM Politique ce dimanche midi, est revenue sur les prises de position de l'élue EELV Sandrine Rousseau, visée par les critiques pour sa réaction dans l'affaire Julien Bayou.

Interrogée à ce sujet, Aurore Bergé a estimé que Sandrine Rousseau n'"incarnait pas le féminisme en politique", c'est "plutôt le contraire". Elle trouve que le féminisme que promeut cette dernière se fait "à l'encontre des droits fondamentaux, du respect des droits de la défense par exemple, y compris à l'égard de personnes dans son propre parti politique."

"Le féminisme, c'est la question de la protection des droits des femmes, c'est la question de l'égalité des droits entre les femmes et les hommes. C'est un chemin long et périlleux. Ça n'est pas dans cette posture-là que l'on fait avancer et respecter les droits des femmes", lance-t-elle sur BFMTV.

"Pas d'affection pour un homme qui frappe sa femme"

Alors qu'elle prenait la parole en début de semaine à l'Assemblée nationale pour dénoncer la gestion de l'affaire Quatennens dans les rangs de La France Insoumise, Aurore Bergé estime que ses propos ont provoqué "un assentiment assez généralisé".

"On vit depuis plusieurs semaines un fait invraisemblable en politique: un parlementaire qui a reconnu des faits constitutifs de violences conjugales, mais parce qu'il appartient à ce parti politique, on a des propos assez invraisemblables à son égard", dénonce-t-elle, pointant du doigt le soutien apporté par Jean-Luc Mélenchon à celui qui était pressenti pour prendre sa suite.

"Moi, je n'ai pas d'affection pour un homme qui frappe sa femme", ajoute-t-elle.

"Je n'ai jamais changé de discours"

Interrogée sur sa position quant aux affaires Benoît Simian et Damien Abad, tous deux accusés de violences psychologiques ou sexuelles, Aurore Bergé assure qu'elle n'a "jamais changé de discours", que les personnes visées appartiennent à son parti politique ou non.

La présidente de Renaissance à l'Assemblée souligne qu'elle n'était pas autorisée à voter pour ou contre l'immunité de Benoît Simian et de Damien Abad en temps voulu. Cependant, elle l'assure, elle aurait voté pour la levée de cette immunité: "Ça aurait dû être fait. Oui, j'aurais voté la levée de l'immunité."

Elisa Fernandez