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Bygmalion: Lavrilleux menace d'écrire un livre

Jérôme Lavrilleux, le 22 novembre 2012.

Jérôme Lavrilleux, le 22 novembre 2012. - Kenzo Tribouillard - AFP

DOCUMENT BFMTV - "Je prends des notes pour ne rien oublier. Un jour peut-être que je l'écrirai de manière plus littéraire et certains peut-être trouveront cela intéressant", prévient l'eurodéputé au lendemain de son départ de l'UMP.

Il est le premier, à l'UMP, à avoir reconnu "un dérapage" dans la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 et la mise en place d'un système occulte pour éviter de dépasser le plafond autorisé des frais de campagne. Maintenant qu'il a "repris sa liberté" et quitté son parti, Jérôme Lavrilleux lâchera-t-il d'autres bombes sur l'affaire Bygmalion?

L'eurodéputé laisse planer la menace d'un éventuel livre à venir. "Je prends des notes pour ne rien oublier", met-il en garde ce jeudi au micro de BFMTV. "Un jour, peut-être que je l'écrirai de manière plus littéraire et certains peut-être trouveront cela intéressant", dit-il.

Fin août déjà, Jérôme Lavrilleux avait prévenu que s'il était exclu de l'UMP, "il parlerai".

Suspendu de l'UMP, et alors qu'une décision définitive sur son exclusion devait être prise le 21 octobre, cet ancien "Copé boy" a pris les devants mercredi en annonçant qu'il se mettait "en congé" de son parti, préférant éviter cette "mascarade". 

"Je n'ai jamais parlé de cette affaire avec Nicolas Sarkozy"

Voit-il cette procédure d'exclusion le visant comme une tentative pour le faire taire? "Certains disent que ce serait pour m'empêcher de parler et d'autres disent que c'est parce que j'aurais trop parlé, donc la vérité doit sans doute être au milieu", analyse Jérôme Lavrilleux, tout en assurant: "on ne m'a jamais fait taire et on ne m'a jamais fait dire des choses que je n'avais pas envie de dire".

"Je n'ai jamais parlé de cette affaire avec Nicolas Sarkozy", explique par ailleurs Jérôme Lavrilleux. Interrogé sur sa volonté de mettre hors de cause l'ancien chef de l'Etat, l'élu au Parlement de Bruxelles répond: "oui, puisque c'est la vérité".

Mais il écarte tout sacrifice de sa part pour protéger l'ex-Président de la République: "Je ne fais pas ça pour obtenir la reconnaissance de tel ou tel, ce n'est pas mon sujet".

L'ex-directeur de cabinet de Jean-François Copé apparaît en tout cas pour le moins amer envers ses anciens camarades. "Je pense que certains, à l'UMP, ont une vision de la justice qui est un peu particulière. Ils ne font pas confiance à la justice de leur pays apparemment, puisqu'ils veulent mettre en place des tribunaux d'exception", explique-t-il à BFMTV. Et de lâcher: "Je les laisse à leur médiocrité".

V.R. avec Yann-Antony Noghès