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Lavrilleux menace l'UMP: "si on m'exclut, je parlerai"

Jérôme Lavrilleux

Jérôme Lavrilleux - Patrick Hertzog - AFP

L'ex-directeur de cabinet de Jean-François Copé a obtenu le report de la commission des recours qui aurait dû statuer aujourd'hui sur son cas et demande l'annulation de la procédure d'exclusion.

Jérôme Lavrilleux, menacé d'être exclu de l'UMP en raison de son implication dans l'affaire Bygmalion, a averti que s'il était exclu il "parlerait", dans un entretien avec Le Parisien vendredi.

"Pour le moment je me tais. Mais si on m'exclut de ce parti auquel j'appartiens depuis vingt-cinq ans, alors je reprendrai ma liberté de parole et je parlerai", avertit Jérôme Lavrilleux.

Lavrilleux avait reconnu un "dérapage"

En mai dernier sur BFMTV, l’ex-directeur adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 avait reconnu en direct que la campagne de Nicolas Sarkozy, dont il était le directeur, avait donné lieu à "un dérapage sur le nombre" de meetings et qu'un système occulte avait été mis en place pour éviter de dépasser le plafond autorisé des frais de campagne, soit environ 22,5 millions d'euros.

Jérôme Lavrilleux détaille ses intentions: "si on m'exclut de l'UMP, ça se réglera devant les tribunaux. J'ai déjà pris plusieurs avocats." L'ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé qui est sous le coup d'une suspension par l'UMP se dit "déterminé à aller jusqu'au bout" pour contester la procédure d'exclusion lancée contre lui fin juin.

"Je suis en vacances"

Jérôme Lavrilleux a obtenu le report de la commission des recours qui aurait dû statuer aujourd'hui sur son cas, selon le quotidien. "Je suis en vacances. Je ne vois pas pourquoi je les annulerais pour répondre à une convocation qui m'a été envoyée au tout dernier moment. Et puis avant d'être entendu, j'aimerais bien qu'on me fasse parvenir le dossier fondant les motifs de mon exclusion. Curieusement, on ne me l'envoie pas. Tout simplement parce qu'il n'existe pas", explique Jérôme Lavrilleux au journal.

Et de rappeler qu'à ce jour, il "n'a pas été poursuivi par la justice, n'a pas été mis en examen et encore moins été condamné... contrairement à d'autres qui ont toujours leur carte à l'UMP." Pour lui, "la sagesse serait simplement qu'on oublie toute cette procédure".

S.A. avec AFP